IMAG0071La vase déborde. Tout le monde pleure sa misère. Depuis des années, depuis le démantèlement de l’administration comorienne sous l’ère RDR, les Comores ne cessent d’espérer. L’éducation, l’enseignement, la santé, l’économie, la diplomatie, la sécurité… sont devenus presque inexistants. La justice n’est pas du reste. Donc la démission de l’Etat. Toutefois, dans cette administration comorienne, on peut trouver des éléments très compétents, animés d’une bonne volonté pour mieux faire. On prend en exemple la justice comorienne, critiquée avec son dysfonctionnement, ses désordres… Pour la sécurité du peuple, il faut une justice positive. Il ne s’agit pas uniquement de nommer et révoquer des agents uniquement.

Pas que négatifs 

Néanmoins, il n y a pas que le coté négatif dans le secteur de la justice. Quelques efforts fournis, malgré le « inu ndea tru », dans ce département. A moins de deux ans, la justice comorienne a formé et recruté 110 auxiliaires de justice. Plus de cinquantaine d’avocats formés, donc la première promotion dans le pays par cette justice en question à qui tout le monde pointe du doigt… à cause du manque d’implication de l’Etat. Cette formation entre dans le cadre du renforcement de l’état de droit. Il y a eu aussi la formation des huissiers de justice et celle des notaires pour sécuriser le foncier, secteur berceau des conflits notamment villageois. Sans oublier l'examen de greffiers fait au niveau national. Ce programme de modernisation de la justice comorienne doit être suivie de la volonté de l’Etat et l'indépendance de ce secteur. Sans cela, on parle de peine perdue. Car ce département est l’un des départements les plus bourrés de savoir et de gisement, pourquoi, brille t-il en matière d’injustice et de désordre ? Un corps magistral bien formé dans des plus grandes écoles du monde… Pourquoi et comment dans ce département l’impunité est monnaie courante alors que la compétence y est de mise ? Sans doute ce troisième pouvoir derrière celui parlementaire souffre du manque de liberté et de rigueur. Des nominations liées à l’appartenance familiale et amicale, des disgrâces en règlement de compte et j’en passe.

Une justice rendue injuste par les siens 

Les manèges et les rebondissements qui se déroulent au palais de justice comorien n’est secret pour personne. Les arrangements, les tapinois… opérés par les hauts de cette institution comme certains procureurs… ne sont liés qu’à la protection de ceux-ci par l’Etat. Donc un Etat complice. On peut rajouter la surpopulation carcérale qui asphyxie les prisons comoriennes, finissant par des évasions des malfaiteurs. Le cas le plus illustratif est celui des jeunes détenus d’Ikoni des émeutes du 23/24 décembre 2012 évadés de Moroni II, alias Dawedou et qui jouissent de liberté à Ikoni même croisés matin et soir par les autorités juridiques. Mais sans doute car l’évasion de ces jeunes avait bénéficié de la complicité de quelques hauts placés du palais et de la prison, ces gens ne s’inquiètent aucunement. Donc prolifération de la délinquance.

Aujourd’hui même si la justice est aux mains des autorités de l’Etat, même si elle est victime de la dictature douce, de la docilité et du sommeil permanent du chef de l’Etat,  et du système soviétique… mais la population savoure de plus en plus sa liberté qu’elle s’est offerte elle-même. Oui, les dénonciations des magouilles, de la corruption et des escroqueries élisant ce département en domicile ne peuvent séjourner interminablement dans le noir.


SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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