IMAG0054Depuis plusieurs mois la question d’un statut particulier sur la ville de Moroni, fait la une de tous les comoriens de tous bords. Mais quel genre de statut particulier ? Le gouvernement a remis le document parlant de ce fameux statut aux parlementaires comoriens. En vérité, cela doit se savoir car l’importance de cette action mérite la contribution de tout  un chacun, comme la ville de Moroni est la capitale de notre pays. La capitale des Comores, Moroni doit avoir un statut meilleur pour qu’elle puisse bien répondre aux besoins necessairs d' une capitale. La capitale des Comores doit rayonner et respirer. Mais comment donc ? 

Il y a différentes sortes de statuts particuliers ; un statut particulier sur l’autonomie, sur la fiscalité, sur l'urbanisme. Il peut y avoir aussi un statut particulier fixant de manière générale les droits et obligations des habitants de la capitale. Il y a des statuts particuliers ordinaires permettant de préciser, pour chaque corps, surtout les dispositions relatives aux modalités d’organisation des manifestations, des meetings, des cérémonies, règles qui ne peuvent être précisées au sein du statut général du pays dont la constitution. Comme il y a quelques temps les habitants de Moroni ont interdit les fusillades des criminels au port de Moroni, comme le feu Mohamed Djaffar, président du conseil de gouvernement des Comores, lors de l'autonomie interne, paix à son âme avait mis un statut selon lequel, aucun véhicule ne peut circuler aux environs de la mosquée de vendredi de Moroni, lors de la prière de vendredi, et que cela est en application jusqu’à nos jours. Oui la capitale des Comores doit avoir son statut particulier, ne serait-ce que pour la sécurisation des biens et des citoyens car comme toutes les capitales du monde, cette Moroni abrite un nombre très important de la population comorienne.

Statut particulier de Moroni ou de la capitale ?

Pour ce qui est des frontières, les wangazidja ont dit : « omwiyano wa ntsi na ntsi madjando ».Ce cadre doit être réfléchi et discuté par Moroni et les localités et régions limitrophes. Il ne suffit pas de simples textes rédigés avec les plus belles plumes et des grands spécialistes pour qu’un statut particulier puisse inclure les questions foncières au moment où nous savons très bien que justement ce foncier est la base d'un litige existant entre Moroni et ses parages. Donc des riverains avec lesquels, les habitants de cette ville doivent s’asseoir autour d'une même table pour parler d’un vrai statut particulier. Car personne n’en disconvient, mais ca dépend de quoi parle-t-on. L'affaire n'est pas simple qu'elle doit être adoptée en loi, à l’assemblée nationale et n’en parlons plus en mode adoption de la loi sur la citoyenneté économique.

Tâches des communes

Les mairies concernées, c’est-à-dire celle de Moroni et les autres communes partageant les mêmes limites que la capitale, doivent se concerter et parler de cette question avant que celle-ci soit déposée à l’assemblée nationale. Cette question sensible mérite beaucoup de réflexion et la contribution de tout un chacun. Nous savons très bien qu’avec des raisons politiques, les députés et le régime, ne peuvent faire que ce qui peut sauver leurs sièges, mais pour la paix des habitants de la capitale et des environs, cela doit être renvoyé au second plan. Moroni qui partage les frontières avec Ikoni au Sud-est, Mde-sahani au sud-ouest, Mavinguni à l’ouest, Salimani et Tsidje au Nord-ouest et Itsandra-mdjini au Nord-est doit se concerter avec ces localités précitées.

Pourquoi pas grand Moroni ?

Enfin, lu dans un texte écrit par le député de Moroni, député Fatah, un texte selon lequel, les députés du parti Juwa d’Anjouan, refusent l’adoption du texte portant statut particulier sur la ville de Moroni sous prétexte que, la capitale doit être tournante, donc aller à Mutsamudu, cela me parait étonnant, venant d’un élu de la nation. Nous savons tous que la tournante ne se limite qu’à la présidence. Donc le député Fatah, ne doit pas utiliser malicieusement ces réseaux pour des alliances de circonstances. Si dans sa tête, il voyait que c’est le seul moyen pour des alliés afin que le texte soit passé coute que coute, Moroni est la capitale, Moroni doit s’épanouir mais Moroni ne doit pas opprimer.

Si, la capitale veut grandir, c’est bien simple que d’autres le croient. On peut sans doute adopter le statut de Grand-Moroni. Toutes les régions du centre, depuis Dzahadju-hambu, jusqu'à Hahaya, depuis Mkazi, jusqu'à Bahani, doivent constituer le Grand Moroni avec une capitale agrandie, élargie, sans pour autant toucher les frontières de nos passés. Nos frontières qui sans doute sont définies par nos communes et nos statuts séculaires, nos règles des mœurs que sais-je encore. C’est ce qu’on appelle communauté urbaine. Comme par exemple les communautés urbaines de Lyon, Bordeaux, Lille et Strasbourg, qui ont été crées par la loi du 31 décembre 1966. De cela, on parle d’une coopération des communes. Dans cela, il y a l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville, la protection et la mise en valeur de l’environnement, la politique du cadre de vie, la gestion des services d’intérêt collectif, l’égalité des citoyens; en somme des effets qui pourront permettre à un natif de Hahaya, ou de Mitsoudje de se présenter candidat aux municipalités à Grand Moroni. Un natif de Moroni ou dans une autre communes de naissances ou d’autres de l‘ensemble.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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