POURQUOI L’ABSENCE DU MIREX DANS LA DIPLOMATIE COMORIENNE ?
30 nov. 2013
Aux Comores, peut-on parler d’un pays spécial ou bien d’un Etat prototype ? Quel est le rôle du ministre des affaires étrangères et de la coopération dans un pays qui se veut « méritocratique » si ce n’est pas la diplomatie ? Le 21 juin 2013, le chef de l’Etat comorien Ikililou Dhoinine a été reçu à l’Elysée par son homologue français François Hollande. Et selon, l’opinion, un voyage qui diplomatiquement aurait été préparé par son actuel directeur du cabinet chargé de la défense, au moment où Mohamed Bakri pointait sa présence quotidienne au luxe bâtiment du Mirex. Sans labeurs du locataire de la place de l’indépendance, Ikililou Dhoinine a été reçu à l’Elysée comme souhaité mais avec la diplomatie dans les murs de Beit-salam. Parmi les fruits du voyage de ce 21 juin, « Ça fait des années que ça dure et j’ai assuré au président comorien que nous apporterons toute notre coopération, tous nos renseignements pour qu’on remonte jusqu’aux instigateurs de ce complot », quelques mots de François Hollande lors de cette visite susdite, selon RFI. Passons.
La hantise ou tout pour tout contrôler ?
Occupera ou n’occupera pas ? Les dires étaient nombreux et médiocres. Sinon, le doute était massif. Lorsque l’éventuelle formation du gouvernement Iki2, sonnait dans les ouïes des comoriens, le directeur du cabinet chargé de la défense, faisait repos dans les pronostiques comme hypothétique patron du Mirex, et ambitieux d’occuper ce chaire. Mais, cette vision a été détournée par Ikililou Dhoinine en nommant Mohamed Elarif Said Hassane à le tête de ce poste gommé par la convoitise. Mais cela n’as pas refroidi les ardeurs, les ambitions et les micmacs des abrités de beit-salam, notamment ceux du numéro deux de ce prestigieux endroit. En effet, le 5 Novembre dernier, la diplomatie comorienne a été assurée par le cabinet présidentiel. Le directeur du cabinet chargé de la défense Hamada Madi Boléro s’est rendu en Arabie Saoudite, accompagné du chef de l’état-major de l’AND, de celui du garde-côte et du chef de cabinet militaire à la présidence, pour des accords de défense entre les Comores et l’Arabie saoudite. Oui, ici, on parle des accords de sécurité, mais avant tout c’est un domaine de la coopération, donc tâche du Mirex. Un peu d’excès de vitesse ; non seulement ces accords dits militaires mais Beit-salam, avait abordé les « relations bilatérales entre les deux pays ».
Conscience ou victime de la ruse ?
Enfin, HCP (haut Conseil Paritaire), coté Comores, une délégation ayant le mérite d’être sous la direction du ministre des affaires étrangères, se trouve affectée encore à Beit-salam. Le ministre des affaires étrangères Said Hassane Elarif présent dans cette délégation, en tête de laquelle, le directeur du cabinet chargé de la défense Hamada Madi Bolero, ne s’y trouve qu’en simple membre. Comment la question de Mayotte qui nécessite des mesures coopératives et diplomatiques, devient la tache du département de la défense alors que le Mirex n’est ni en empêchement ni en vacance ? C’est au Quai d’Orsay où la réunion de travail se déroule. Pourquoi prêcher dans l’église de l’autre alors que son maître est là ? Pourquoi ce long sommeil de la diplomatie comorienne face à ces usurpations de fonction ? Et pourquoi ni la presse, ni l’opinion, ni même les palabreurs de sous les cocotiers ne disent rien ? Lisant, enfin, l’interview du directeur du cabinet chargé de la défense, accordée au journal La Gazette des Comores, on comprend les propos du procureur Sako sur le peuple comorien. Mais après le cours de virgule, la berceuse.« Dès que notre Ministère des Relations Extérieures nous informera de la disponibilité d’un de ces pays dont l’Arabie Saoudite à procéder à la signature, nous en informerons les autorités nationales et la presse bien sûr… », Répondait le direcab à une question de la Gazette.
SAID YASSINE Said Yassine
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