POURQUOI UN SILENCE IRRATIONNEL SUR LE DOSSIER DES AUTEURS REPSUMES DE JE NE SAIS QUELLE TENTATIVE ?
18 nov. 2013
Sans entrer dans des détails dits juridiques, privilégions l’humain. Pour quoi certaines autorités fuient-elles leurs responsabilités et d’autres se « victimisent » ? Sept mois déjà, depuis que des citoyens élisent Dawedju comme domicile forcé. Dans la triste geôle, ils s’y trouvent sans une moindre idée de leurs sorts. Pourquoi autant de temps pour trancher sur leur cas ? Le je ne sais quel coup fomenté ou fictif est un prétexte fallacieux ou une manigance de haut niveau ? Est-il normal que la population comorienne demeure sous le silence assourdissant et étourdissant des autorités politico-judiciaires ? Alors sans jugement, ni rien, les langues ne cessent pas à se délier. Depuis les discours ambiguës, du chef de l’Etat Ikililou Dhoinine et de son ex-ministre de l’intérieur Ahamada Abdallah, évoquant d'éléments fomentant une tentative de déstabilisation, d’assassinat, de coup d’Etat, l’ombre gagne la totalité des zones. Comment le dossier fait du sur place ? Pourquoi ce dossier reste un galet dans l’océan ? Sept mois depuis que Toyb Maarouf, Amdjad A. Djaé, Ahmada Satoulou, Zarouki, Ibrahima Ali, Ousseine Maoulida, Mahmoud Ahmed Abdallah et les infortunés africains sont dans les quatre mûrs de la sœur de Camp Boiro, sans aucun espoir qu’un jour leur dossier épousera les regards des hommes à la robe noire du parquet de Moroni. Laxisme, manipulation, oubli ou mystifications ? Avec le silence irrationnel des autorités politico-judiciaires, le doute occupe les esprits. Mais pourquoi personne n’en parle ? Mais pourquoi la justice ne se prononce pas sur ce sujet ? Mais pourquoi la population reste sans information ? Cette dictature douce, et de laquelle le chef de l’Etat, lui même est victime, ne doit pas continuer. Lorsque le chef de l’Etat et son ex-ministre de l’intérieur ont confirmé la nature de tentative de déstabilisation et les hommes du pouvoir ont rajouté la détention illégale des armes, le procès ne devait pas attendre et être remis aux calendes grecques. Mais en réalité, de quoi ces individus sont-ils inculpés ? Tentative de déstabilisation, coup d’Etat ou tentative d’assassinat? Il est temps que l’ex-ministre de l’intérieur Ahamada Abdallah, soit entendu et confirme les charges qu’il pose sur les auteurs présumés du « 20 avril mystérieux ». Sa confirmation indubitable doit suivre son court même s’il n’occupe plus la même responsabilité. Sa contribution dans cette situation malicieusement planifiée est plus qu’importante. Une coutume qui doit être rompue. Et la soi-disant opposition, pourquoi ce silence radio ? Pourquoi, ces coureurs de sièges ne sont pas en mesure de dénoncer cette douce dictature… ?
Silence, on les tue et personne n’en parle
Un peu d'histoire ; Le 5 mars 1985, Ali Bazi Selim alors ministre de l’équipement sous Abdallah et président par intérim, Omar Tamou, ministre de l’intérieur, feu Dr Ben Ali Bacar, garde des Sceaux ministre de la justice ont arrêté quelques jeunes de l’ASEC et les ont emprisonné sans jugement, sans rien à Itsoundzou. Et d’autres torturés sans retenue avec la machine à torture, Combo Ayouba. Ce qui fait qu’Abdulkader Hamissi, Ali Adil, Gaya, Boinaïdi Mnamdji, Said Adam ont rendu l’âme dans le triste camp Boiro d’Itsundzu. Cependant, quelques années après, le régime dictatorial d’Ahmed Abdallah a disparu du paysage comorien. Ces responsables n’ont jamais été inquiets ni rendu compte devant aucune juridiction. Une longanimité juridique qui encourage l’application des mesures tortionnaires chez les autorités. En 2009, Mohamed Farouk a passé l’arme à gauche à Dawedju, sans enquête non plus comme si c’est dans l'ordre naturel des choses. Mais gai comme pinceau, Sambi se réjouît, en Juin 2010, le Colonel Combo Ayouba a été assassiné. Le général Salimou Amiri a été selon la justice comorienne, inculpé à tort. Et le ministre de la défense de l’époque Ibrahim Mhoumadi Sidi, qui a défendu la cause… n’a jamais été ni interpellé, ni entendu, rien. Il est toujours libre comme l’air. Cette fois-ci le directeur du cabinet chargé de la défense du chef de l’Etat Ahamada Madi Bolero et l’ex-ministre de l’intérieur Ahamada Abdallah, ont quelque chose à dire aux comoriens au sujet de cette affaire. Mais Anliane Ahmed, l’ex-garde des sceaux du moment, ne doit pas être du reste.
Les comoriens en ont assez d’être pris pour des idiots. Ils en ont assez des manigances fantasmatiques. Si une autorité veut gagner la confiance de son suprême, il n’y a pas besoin de machination ni de malice, seule la compétence, l’honnêteté et la franchise feront le prix. Outre, il est temps que le peuple comorien prenne conscience des agissements de certaines autorités plutôt rusées et manipulatrices qu’intelligentes. Les soi-disant super-intelligents doivent être dévoilés car « ye djahazi yi hondrwa wo mongo washahada ».Jugez-les, jugez-les, jugez-les ou libérez-les.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus