PRESIDER OU SE DEMETTRE
04 juil. 2013 Affuble en appart du sobriquet président malgré lui ou l’homme téléguidé par ses prétendus amis. Le président Ikililou n’a plus désormais tellement d’alternative: démissionner ou enfin exercer pleinement le pouvoir ? En effet pris en tenaille par deux forces hyper actives au service de deux ambitions affirmées ; celles des ex-locataires de Beit-Salam, Ikililou doit impérativement sortir de ce guet apens de la mise sous influence pour enfin imprimer son style et sa direction.
Or pour l’instant le clan Azali par l’intermédiaire de son homme de main Bolero mène clairement au score. Le fiasco de Paris en est la parfaite illustration. Les francophiles exultent. Les arabisants éructent. Ikililou doit réaliser que même si c’est malgré lui le Président c’est lui. Devenir et rester otage de ses amitiés anciennes, avilit la fonction. Certes il ne fait pas partie des héritiers comme l’émir du Qatar encore moins des conditionnes pour régner tel que JF Kennedy pas plus du clan des ambitieux comme Sarko et Hollande qui rêvaient de présidence dès la maternelle. Ceux là ont en commun une préparation minutieuse, une initiation aux affaires et dispose d’hommes et de femmes dévoués à la cause travaillant inlassablement à la réussite de leur mission. Ils accomplissent un devoir au service d’un homme décidé et sur-motivé. Iki, il rentre dans la catégorie accident de l’histoire destin ou plus poétiquement président malgré lui à l’insu de son plein gré.
Du moins c’est le story Tieling à l’envers véhiculé par ses prétendus amis. A l’image de feu Djohar sorti de son lit et de sa planque paisible de la cour constitutionnelle par Denard pour remplacer son défunt ami Abdallah, Iki a été le choix d’un homme Sambi. Convaincu de pouvoir jouer à la Poutine, sous les tropiques Ayatollah soutenu par les têtes pensantes de la bien nommée mouvance, a imposé la candidature d’Iki, son homme de main. Une éminence grise du mouvement Orange affirmait alors "Le Docteur sera le prochain président malgré lui." Ainsi soit-il. La mouvance hétéroclite a fait le job: faire élire le dauphin adoubé par le Rais. Sauf que la suite de l’histoire n’est pas au goût et aux attentes des Sambistes. Le loup Boléro est entré dans la bergerie. Les relations avec le mentor se détériorent. Peu prépare isolé et privé d’un parti acquis à sa cause le président se retrouve pris au piège dans son tour d ivoire.
Pourtant il dispose encore de toutes les cartes en main. N’envisageant sans doute aucunement de se représenter, il a tout loisir d’agir à sa guise. L’audace et le panache inciteraient à renvoyer dos à dos Bolero and co et Sambistes, pour enfin s’attaquer aux problèmes qui impactent le quotidien des citoyens. Les scandales à répétition incriminant des hommes du pouvoir constituent une aubaine pour insuffler un vrai changement de cap avec une vraie opération mains propres. Une reprise en main est encore possible. Avant que le faux coup d’Etat ne permet pas au coup d’Etat réel et réussi de s’installer durablement. Avant que Rilemewa aujourd’hui minoritaire ne fasse pas tache d’huile. A moins que...
Idjabou Bakari
COMORESplus