QUAND LES AUTORITES POLITIQUES COMORIENNES CESSERONT DE PROSTITUER NOTRE PAYS ?
17 déc. 2011Peut-on parler d’un pays orphelin dans ce troisième millénaire ? Malheureusement oui. Car on peut y parler des pays plus pauvres, on peut y parler aussi des pays orphelins. Mais le plus mal est que parmi ces orphelins, les Comores. Orphelin de tous les domaines. Et quand on est orphelin et à la fois pauvre, quand on est orphelin sans aucune force morale ni espoir… il y a un risque de se livrer à soi même. Et le cas de l’Archipel des Comores indépendant orphelin, est plus que déplorable. Depuis des années, des proxénètes politiques et économiques ne font que prostituer notre pays auprès des bandits, des gangs… étrangers, par des intérêts démagogiques et personnels.
La diplomatie comorienne est dévalorisée par les assoiffés, les vénaux, les immoraux, les sadiques parmi lesquels les délinquants politiques... Des accords fantômes qui leur permettent de faire plein leurs poches ont lieu à chaque lever du soleil. Et ceux-là ne font qu’éponger notre pays dans un fossé ténébreux.
Des dossiers aux oubliettes
Pourquoi l’évaporation de la société nationale d’Air Comores n’a pas pu servir de leçon aux comoriens ? C’était le moment où le parti RDR, mouvance présidentielle sous le président Djohar, faisait la pluie et le beau temps entre 1990-1995. Un certain Hashley, un gang indo-mauricien qui par ignorance et mauvaise foi des autorités comoriennes de l’époque a eu accès à gérer la société comorienne d’Air Comores. Au final, il a rendu la compagnie inexistante. On a assisté à la mort de la Sonatram, puis Socopotram… pour ne citer que ces sociétés. Ce pays avalé par la corruption depuis son accession à l’indépendance est loin de respirer comme pays digne de ce nom. Le comble est que les soi-disant gros bonnets, acteurs de ces malversations restent toujours impunis or, ici et là on acclame : corruption, tolérance zéro. L’affaire intertraed et ses milliards des francs comoriens volatilisés sous Djohar, l’affaire Socova, l’affaire hydrocarbures, l’affaire DG des Impôts sous Azali, l’affaire EEDC/CEE, le projet éducation sous Taki, … s’ajoutant de l’affaire PNAC, de l’affaire Hôpital El-maarouf sous Sambi, de l’affaire SNPSF sous Sambi/Ikililou… tous n’étant que des vols, des détournements des deniers publics par certains responsables qui parmi eux sont des chefs politiques… n’ont fait que rendre les Comores l’un des pays les plus pauvres du monde.
Conséquence du proxénétisme politico-économique
Cette orpheline de trente six ans dont les Comores, est ces derniers temps, transformée en prostituée aux profits de ses proxénètes. Il y a deux ans, depuis que la dignité comorienne reste bafouée par le Roi Sambi et ses affriolés parmi lesquels, les députés de l’époque issus du clan CRC transformés en Sambistes inconditionnels, juste dans le but d’avoir le pain sur la planche. Une vente de nationalités comoriennes à des tarés, des maraudeurs… dosée par l’eau de la citoyenneté économique… et voilà, les conséquences ne sont pas loin de faire leurs effets. Mais tant pis, le Roi s’est fait plein les poches avec plusieurs centaines de millions de dollar. Bien récemment, des vols dans des magasins à Dubaï, ont été commis par des comoriens de nationalité mais non d’origine. Parmi les rebelles se trouvant en guerre ces derniers temps en Lybie, des comoriens de nationalité mais non d’origine également. N’est-ce pas une des conséquences de cette vente honteuse de la dignité comorienne ?
Sinon, bien similaire, le service de l’immigration comorienne qui est responsable de tout démantèlement de la comoroneté, mérite une révision. Pas si longtemps qu’une semaine, juste le 15 décembre 2011, au port de Moroni, 127 kg de drogue ont été découverts par la Brigade anti-drogue. Mais le mal est que l’auteur de cet acte dont le propriétaire de cette substance est de nationalité comorienne, sinon d’origine tanzanienne. En dehors de la vente de la dignité comorienne aux quatre mille familles arabes par Sambi et ses alléchés, les passeports comoriens s’évaporent dans les mains des africains sans foi ni loi ni instruction. Et voilà, une des conséquences liées à l’imprudence et à l’avidité de vouloir s’enrichir au fur et à mesure des soi-disant responsables du pays parmi lesquels, la direction de la sureté nationale. Et quand donc, les autorités du pays mettront fin aux massacres, aux tortures pacifiques, aux pillages… et au proxénétisme de notre cher pays ?
SAID YASSINE Said Ahmed
(COMORESplus)