IMAG0071Il y a six jours déjà depuis que la tentative de coup d’Etat traine dans les ouïes des insulaires. Une tentative de coup d’Etat ou d’assassinat ? Une tentative de coup d’Etat ou de déstabilisation, comme l’a dit à Mdé, le ministre de l’intérieur et de l’information lors de la cérémonie d’investiture du maire de Bambao ya hari ? Nous devons comprendre que ces trois tentatives n’ont pas le même sens. Il y a plus de dix ans une tentative de coup d’Etat contre le régime du colonel Azali… il y a quelques semaines, une tentative de déstabilisation contre le régime a été complotée par Kiki, député Fatah et Fakri. Il y a quatre mois, le ministre premièrement cité a qualifié le conflit d’Ikoni de manœuvre de déstabilisation.  

Alors, les comoriens en-ont marre d’amalgames et des manipulations sordides. Les comoriens en-ont marre de l’inapproprié… Pourquoi, ce ministre qui est le garant suprême de la paix civil de notre pays, passe par mille chemins ? Tentative de coup d’Etat ou non ? Car quand il s’agit de la déstabilisation, même nos mères qui sont au marché volovolo, peuvent la faire et pourtant elles n’oseront même pas tuer un rat. Toutfois, une coïncidence qui doit être éclairée. Ces mêmes têtes, dont les officiers, Amdjad, Zarouki et les fils d’A. Abdallah, sont les mêmes qui ont ourdi un coup d’Etat déjoué il y a plus de dix ans de cela, contre le régime d’Azali. Et à cette époque là, Hamada Madi Boléro fut le directeur du cabinet chargé de la défense et numéro deux du régime. Ces mêmes têtes refont surface, c’est-à-dire les auteurs présumés. Pareil coup, et déjoué de même et ce même Boléro est le directeur du cabinet chargé de la défense et numéro deux du régime actuel.

Comment donc peut-on expliquer cette coïncidence ? Est-ce que c’est Boléro qui est mal vu dans ce poste par ces officiers ou quoi ? Et pourtant tout le monde le croit intelligent et surdoué. Autre question qui se pose. Depuis quand des militaires mènent des enquêtes dans un Etat de droit ? Pourquoi les auteurs présumés n’ont pas été transférés à la brigade criminelle pour cette enquête ? Pourquoi ni la gendarmerie nationale, ni la police nationale… ne sont au coutant de rien, mais comme des simples citoyens sur cette affaire de tentative ? Certes, si le gouvernement n’a pas agi à temps, c’est en réalité parce qu’il n’est au courant de rien. C’est pour cela qu’il a laissé les différents médias s’accaparer des informations. Comme nous le savons très bien, un climat de coup d’Etat c’est un climat de terreur. Et quand on assiste à l’amusement du gouvernement face à cette situation, les interrogations s’imposent : Un vrai coup d’Etat ou une mise en scène ? Et si c’est un vrai coup d’Etat, ces auteurs présumés ne se verront jamais avec une liberté sous caution ou jugés simplement et libérés ?

Nous devons aussi mettre un coup d’œil sur l’arrestation des deux anciens gardes du corps d’un grand officier de l’armée alors que celui-ci jouit de liberté. Un coup d’œil à Kandani, voir comment la répartition des officiers est faite. Cela pourrait donner une idée sur cet évènement flou. Et un peu de recule, qui se sont opposés à la réintégration des militaires originaires de la Grande-Comores dans l’AND ? Cela ne pourra pas servir de support ?  Donc pour que cette soi-disant tentative ressemble à une vraie tentative de coup d’Etat, que l’enquête soit transférée à la gendarmerie et que le gouvernement soit mis au courant de la situation. Pour finir, les comoriens doivent savoir que les officiers qui sont à Kandani, sont tous hautement placés par Sambi et on parle de l’implication des hauts gradés déjà à Kandani dans cette affaire.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

Retour à l'accueil