TOUTES MES CONDOLEANCES A L’ETAT COMORIEN. UN DE SES ENFANTS, Mlle JUSTICE EST MORTE.
18 juil. 2012Toujours stationnaire, toujours inquiétant. Le stationnement de la justice comorienne sur un lieu dangereux, reste l’une des grandes causes de la régression, de l’appauvrissement, du manque d’espoir, en somme de tous les maux qui se chargent sur le quotidien de comorien. Des fois, on a honte de porter cœur à ceux qui se passent au pays. Ce pays, les Comores desquelles on se dit fier, commence à se déloger des cervelles des comoriens d’esprit. En effet dès le lendemain de l’élection du Dr Ikikilou Dhoinine à la présidence de l’archipel des Comores, nombreux sont les comoriens qui ont applaudi et prétendu avoir la vie rose. Surtout que c’est un homme aux cinq prières quotidiennes avec la marque noire sur son front, tout le monde croyait que la justice qui est gravement malade aura une santé meilleure. Ah, dommage ! Ce rêve devient cauchemar. La justice comorienne est un grand souci de tous les citoyens. Ce qui fait que son assassinat, est l’un des premières marques de trahison entreprises par le chef de l’Etat Ikililou dhoinine.
Les vols, les viols, les détournements des deniers publics… dont les dossiers sont étouffés sont source de désespoir. Une commission de lutte contre la corruption est morte née. C’est trop naïf de croire que le vice-président en charge de finances de A.A Sambi, ancien vice-président qui est chef de l’Etat aujourd’hui, l’ancien ministre de finances de ce même Sambi, aujourd’hui vice-président en charge de finances… tous issus du régime Sambi, un des régimes qui ont détruit la justice… allaient être des hommes honnêtes ces jours qu’ils sont à la tête de l’Etat ? Impossible. Ils prennent donc cette justice soumise, comme leur seule et unique protection tout en ruinant le peuple. Des magistrats corrompus, qui ne sont même pas fiers de leurs métiers. Avec les billets de banque, la terreur, le laxisme, la mauvaise foi… qui règnent au Barraud de Moroni, rien ne peut être assuré. Depuis l’assassinat de la fille de Taynamor dont l’assassin est sauvé par le régime CRC, les magouille d’un milliard de franc comorien dérobé par un agent de la société Comoresoptic, les 90 millions estimés pour trafic d’électricité par les Taynamor à Mamwe, l’assassinat du jeune Miandi tout près de Oussivo à cause de faux visas, l’assassinat de Combo, la fausse accusation du général Salimou, l’assassinat des deux jeunes filles dont une à Moroni et dont l’identité n’est jusque maintenant pas encore révélée et de Faoumiya Mzé Hamadi de Samba ya Mbodoni dont même le coupable a avoué… montrent le néant de la machine juridique. Et n’en parlons plus les différents pillages des caisses de l’Etat par des hautes responsables qui passent inaperçus.
Je rends donc hommage aux ainés, parmi lesquels, Salim Abdourazak, ancien procureur de la république d’autrefois, son ancien collègue Cheick Salim, Mr Abdou Rakib, Ahmed Halidi pour ne citer que ces hommes. Ces anciens qui n’ont pas fait d’études poussées dans le domaine de la magistrature, ont pu avec sagesse et honnêteté, géré une justice quasiment juste. J’ai dit quasiment car comme tout humain, ils n’ont pas été parfaits. L’affaire Hamada Sabiti et compagnie tueurs de Said Bacar à Nyumamilima, l’affaire Said Rafik qui a violé et tué le petit garçon à Moroni, l’affaire Robin qui a assassiné des hommes de Hantsindzi, l’affaire Papvale qui a étranglé la femme à cause d’un régime de banane, l’affaire Taoufik Youssouf tueur de Mme fahamwe… toutes ces affaires ont été jugées et même des exécutions ont eu lieu.
Enfin, maintenant qu’on parle des jeunes élites et même des magistrats formés dans hautes écoles ailleurs, on assiste à la pagaille, au désordre, à la corruption et à l’injustice de la justice comorienne. Un domaine dont le ministère mérite une suppression.
SAID YASSINE Said Ahmed
( COMORESplus )