5d4a1e57La liste des compagnies aériennes qui font fi des droits des usagers comoriens et qui traitent la clientèle comorienne comme des sous passagers s’allonge. Qatar Airways, une compagnie qu’on disait respectable et de haute gamme, fait son entrée cette semaine dans le cercle des compagnies qui méprisent l’usager comorien et qui le traite différemment. C’est ce qui résulte de la mésaventure des passagers de l’Air bus 320 de cette compagnie partis de France  le vendredi 26 juillet à 16h à destination de Moroni via Doha et Dar es-Salaam. Tout allait bien pour ces passagers jusqu’au départ de  Doha à Dar es-Salaam où ils étaient en transit.

En effet, s’apprêtant à s’envoler pour Dar es Salam, une autre destination de transit avant Moroni leur destination définitive, ces passagers comoriens ont été sommés de se séparer de leurs bagages à main et de les remettre aux agents de la compagnie pour les placer dans les soutes faute de places à l’intérieur de l’appareil. Non seulement l’avion atterrit à l’aéroport de Hahaya avec une heure et demi de retard, par rapport à l’heure initialement prévue,  mais aussi et surtout tous les passagers qui venaient de France se sont trouvés sans bagages. Ils n’ont vu ni bagages à mains ni les autres bagages. 

Pour ce passager, venu de Paris avec 4 jeunes enfants et sa femme avec qui il devait prendre un autre vol intérieur pour Anjouan, le plus traumatisant dans cette mésaventure est l’absence d’explications. Il s’interroge sur la passivité des autorités étatiques face à ces situations de mauvais traitements dont les comoriens sont fréquemment victimes.  Il ne sait quoi faire entre partir à Anjouan sans Bagages ou rester pour une arrivée hypothétique de ceux-ci moyennant  des frais pour l’annulation de son billet et ceux de ses cinq membres de sa famille. Il se demande, à juste titre, pourquoi les services compétents en matière de transports ne travaillent pas pour l’incorporation sur le prix du billet acheté en France, les frais de déplacement des passagers originaires des îles de Mohéli et d’Anjouan.

Il faut que les autorités nationales, notamment celles en charge de transport se préoccupent un tant soit peu des usagers comoriens des transports aériens en saisissant officiellement ces compagnies étrangères afin de mettre un terme à ces situations scandaleuses et difficilement supportables par la diaspora comorienne.

ABDOU ELWAHAB MSA BACAR

COMORESplus

Retour à l'accueil