IMAG0054Pendant que les autorités comoriennes sillonnent les quatre coins de la planète et des Comores pour la chaise en or de 2016, quelques individus deviennent leurs victimes et moisissent dans les quatre mûrs des prisons comoriennes. En réalité, de quoi s’inspirent les autorités comoriennes. Qu’elles soient politiques, religieuses ou féodales ? Les éduqués, à savoir les intellectuels sont-ils conscients de l’importance de la liberté humaine ? Sont-ils conscients de l’oppression du petit peuple par les gens des régimes, une fois au pouvoir ? La justice de deux poids et deux mesures, connaitra un jour, une fin aux Comores ? Sans doute, la justice comorienne est un département plein de connaissance. Mais peut-on y parler d’aptitude ? Et qu’est-ce qui manque au fait dans ce département dont on ignore pas la richesse de matière ?

Il y a un mois, trois jeunes originaires de Djoézi, village natal du chef de l’Etat comorien Ikililou Dhoinine, après un procès, écopent trois ans de prison ferme, à cause d’une affaire de tract dans lequel indignation suite à la démission de l’Etat et du chef de l’Etat aux affaires du pays. Et selon le verdict, c’est une offense au chef de l’Etat. Une histoire qui n’est pas passée inaperçue, chez les comoriens de tous bords. Juste une histoire de tract… Ces jeunes peuvent-ils bénéficier une liberté sous caution ? Si oui à quelle hauteur ?

Il y a moins d’un an, l’ex-directeur de la sureté nationale des Comores Abou Achirafi, a été inculpé dans une affaire de détournement, donc des ventes illégales des passeports comoriens à des étrangers, dont la valeur s’élève à deux milliards de fc. Quelques mois seulement, ont suffit comme peine d’un homme qui a encrassé et dénigré le pays pour des fins personnelles. Quatre millions de fc, sous forme de caution, ont suffi pour que ce larron trouve la liberté avec deux milliards de fc dans sa poche. Ensuite, 2012 et 2013, la société SNPSF est secouée à deux reprises par une affaire sale, de détournement de quelques centaines de millions de fc dont les auteurs se trouvent libres et tranquilles sur leurs canapés.

Aujourd’hui, les prisons comoriennes ne sont peuplées que par des petits voleurs ou des auteurs de petits délies, au moment ou les grands bandits, jouissent de liberté… sans se soucier de rien. Les trois jeunes de Djoezi Moheli, enfermés à trois ans de prison, et dont le seul pêché, un tract, ne sont que des victimes du système soviétique avec lequel, le régime Iki s’administre et dont ce même président devient victime. Mais pourquoi trois ans de prison ? Mais pourquoi l’enquête n’est pas allée trop loin pour que l’on sache les vrais reproches ? Ces jeunes ont-ils agi seuls ? Tous pour la liberté d’opinion et humaine.

La population comorienne doit comprendre qu’avec l’étouffement de la justice, c’est ce peuple même qui est en danger. Si la justice d’un pays est totalement aux mais des autorités, notamment du régime en place, de cela, on ne peut dire de cela que la tyrannie. Comment ce troisième pouvoir, c’est-à-dire le pouvoir juridique, est rendue presque inexistant aux Comores au moment où toutes les compétences et les hommes d’esprit… inondent le palais ? Il est temps donc de penser au sort des jeunes moheliens de Djoezi enfermés sans faute grave mais juste pour impressionner encore une fois, le chef de l’Etat. L’opposition qui n’a d’yeux que devant les micros lors des campagnes électorales cautionne cette dictature douce de laquelle souffre le peuple comorien.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus  

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