1543996 691499170882218 509628633 n[1]Dans la lutte engagée par le comité de soutien et les familles des prisonniers du 21 avril, chaque jour qui passe apporte son lot de soutiens et d'adhésion à cette cause. Les opérations de sensibilisation, la médiatisation de l'affaire et les appels aux différentes personnalités du monde politique et de la société civile continuent à rencontrer des échos favorables auprès des citoyens comoriens.

 

Ainsi, pendant que Sambi haranguait la foule de ses sympathisants à Paris pour lancer son parti en France, les familles des prisonniers et le comité de soutien recevaient Said Mohamed Mchangama. Objet de la rencontre, partager les inquiétudes  et les aspirations du comité à propos des prisonniers. 

une justice sourde

Les doléances sont nombreuses et tournent essentiellement sur la manière dont la justice demeure sourde aux revendications légitimes et justifiées de la défense. Nul n'ignore dans quel état lamentable  vogue cette institution. Par charité, on passera sous silence ses errements et la guérilla intestine que se livre une partie de ses serviteurs s'accusant mutuellement de corruption. Des hommes de loi qui travaillent au service de causes inavouées et inavouables au détriment de la justice.      Alors quand le président Ikililou Dhoinine a manifesté sa volonté de réformer le judiciaire et de lui redorer le blason terni, on ne peut que souscrire et l'exhorter à aller jusqu'au bout. D'ailleurs, le premier magistrat du pays a l'opportunité de démontrer sa détermination avec l'affaire de la tentative de coup d'Etat du 21 avril.

 

En effet, depuis dix mois, des pères de famille, des maris, des oncles, des frères, des amis, des relations, des connaissances, bref  des citoyens croupissent en prison, parce qu'accusés de tentative de déstabilisation du régime. Aux yeux des autorités, leur culpabilité ne faisait l'ombre d'aucun doute. Des preuves matérielles les  incrimineraient.

 

Pourtant dix mois après, l'instruction patauge. Les certitudes imaginaires des grands jours a cédé la place à la réalité judiciaire. Les armes de guerre tant annoncées se transforment en fusil de chasse. Les commanditaires, prétendus meneurs de l'opération brillent par leur absence dans le dossier. Dossier vide affirment les avocats de la défense et mutisme absolu du parquet.

Le comité mobilise les citoyens

Face à ce qui ressemble à une volonté de nuire, une impression véhiculée par des propos malencontreux de la part de certaines autorités, le comité de soutien et les familles mobilisent  les citoyens pour obtenir la tenue d'un procès dans un bref délai. Conscients des conditions d'incarcération inhumaines , de la dégradation de la santé des prisonniers et surtout de l'injustice qu'ils subissent, ils saisissent l'occasion pour interpeller ceux et celles qui peuvent contribuer à sortir de l'impasse.

 

Le soutien de Mchangama, ancien ministre et influent militant associatif constitue un engagement qui compte. Lui comme des milliers d'autres ont choisi d'épouser la cause d'une justice digne de ce nom au pays. Dans un entretien cordial et serein, l'ex ministre a assuré ses interlocuteurs de pèser de son poids pour que les comoriens puissent enfin connaître le fin mot de l'histoire.

Idjabou Bakari

COMORESplus

 

 

 

 

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