Vers la mise en place d’un comite de défense des libertés d’opinion et de presse
16 avr. 2012Des membres de la société civile et des hommes politiques ont été convies par l’Organisation comorienne de la presse ecrite (Ocpe) et l’association “Swauti“ a une réunion de réflexion sur les questions relatives aux libertés de la presse et de l’expression, le samedi 14 avril au restaurant le Select. Cette réunion extraordinaire des deux organisations professionnelles des medias comoriens a été convoquée suite au retrait des kiosques du numéro 14 d’Al-watwan Magazine et de la garde-a-vue, la journée de vendredi, d’un journaliste du quotidien Albalad.
Au terme de cette réunion, les participant sont convenu de la création d’une commission qui a pour mission d’agencer différentes activités pour faire face a ce qu’ils estiment être une “répression“. Les participants ont opte pour la mise en place d’un comite de défense des libertés d’opinion et d’expression, d’élaborer une pétition pour les libertés d’expression, de l’organisation d’un rassemblement pour dénoncer ces agissements, de procéder a deux journées de deuil pour la presse écrite et d’adresser leurs inquiétudes au chef de l’Etat a travers un courrier. Selon le président de l’Ocpe, Aboubacar Mchangama, le courrier est déjà rédige, “mais par respect pour la fonction du destinataire, nous n’allons pas le publier pour l’instant“.
Le président de l’Ocpe estime que la saisie d’un journal est un “acte grave“ et qu’“aujourd’hui dans le monde, les moyens de réagir face a un journal ou a un journaliste sont les droits de réponse, les mises au point et, dans les cas extrêmes, les poursuites“ et que “rien de cela n’a été fait“. Selon lui, “le pays fait un sérieux recul en arrière“. A son tour, Ali Moindjie, ancien directeur de publication de Al-watwan puis de Albalad, a estime que la “répression“ manifestée a l’égard des journalistes ces derniers temps “entraine des inquiétudes sérieuses“. Selon lui, “ce n’est pas seulement la liberté de la presse qui est menacée, mais l’ensemble des libertés publiques”. Selon lui, les agissements de ces derniers jours “entrent en contradiction avec le journalisme d’investigation prôné par le chef de l’Etat”.
Mm
Source : Al-watwan