VEUX-TU BIEN M’ATTENDRE ?
Je n’ai pas oublié, ni toi ni la petite forêt,
Quand le jour va être avalé par la soirée.
Je n’ai pas oublié tes
admirables yeux,
Qui illuminent grandement nos
milieux.
Pardonne ma lassitude : mon caractère.
Sache que la nonchalance est ma manière.
Mon cœur a ingurgité
tendrement le tien.
Comme ton cœur a tout dévoré le mien.
Nos lunes qui sont à jamais différentes,
Produisent interminablement tes
plaintes.
Comme ton intégral signifie la patience,
Agis donc, avec calme et avec conscience.
Rappelle-toi quand nous croisions l’auberge.
Le chemin était plein d’épines sans cierges,
Nous avions peur des yeux de
Moscou,
Peur d’être surpris à deux par le dur coup.
Nos épaules faisaient aussi le bon plat.
La terre piquante nous était éponge matelas.
Quand nous contemplions le
lever de la lune,
Nos âmes voyageaient et faisaient la
une.
Ô si ronde, si belle, si brillante, qui étincelle !
Allons de paire
comme deux hirondelles.
Notre demain lumineux est très magnifique.
Car, notre écart n’est que
géographique.
Said Ahmed SAID YASSINE