AUTO-DESTABILISATION ; ET SI LES COMORIENS N’AVAIENT PAS COMPRIS ?

Commençant à partir de la « virgulologie », passant par les reports brusques et injustes des dates des élections, les comoriens ont beaucoup vu et beaucoup vécu. Les 160 millions qui auraient été dérobés à la CENI. Puis les multi cafouillages dans les bureaux de vote lors des dernières élections…,du premier au deuxième tour, la situation liée au mouvement Madji na mwendje, dont l’arrestation organisée du président de la FCC, la fusillade à Mitsudje… tout cela dans le but de faire plonger le pays dans un désordre total. Après que quelques barons du régime en place ont constaté qu’ils ne pourront pas accéder au pouvoir par les urnes en 2016, ces spécialistes en désordres, n’ont pas de cesse de manœuvrer les intrigues. Ah la phrase idéale est « le maintient de l’ordre », l’intervention de l’armée, puis la communauté internationale… et voilà un fruit mûr de la saison qui puisse tomber à point.

« Une majorité à tout prix »

Le désordre lors des deux tours des élections, ont été pris pour un des derniers recours, afin de plonger le pays dans le chaos. Alors là, la montagne a accouché d’une souri. Que faire donc ? Désespérée d’une majorité parlementaire, le pouvoir, use toutes et n’importe quelles armes, même les plus pervers pour se procurer de cette majorité afin de préserver ses intérêts. Encore peine perdue. Alors, c’est le désordre qui est l’ultime arme. C’est malheureux mais, on le dit. Vu l’enracinement du pouvoir de Ngazidja, dans son île respective, vu le nombre des fidèles de Sambi, la seule chose pour que le pouvoir soit récupérer sans attendre 2016, par les hommes de kaandani, c’est de semer le désordre, en passant par le prétexte « Tous sauf Sambi ». Si par malheur, aujourd’hui, on parle de Sambi, c’est à cause du pouvoir en place qui reste de même indifférent aux souffrances du peuple. Manque d’eau, d’électricité, de santé, de route… cumule des morts à l’hôpital de référence, devenant ces derniers temps, lieu de fin de vie, à cause des hommes de ce pouvoir. Le régime Sambi n’a pas été inaperçu en mauvaise gouvernance, mais « ngaridjo hurehemu hudjadji ». Alors là, avec l’enlèvement du doyen des conseillers devant assurer la présidence de la séance, avec les convocations sans natures des conseillers… par la gendarmerie et le trouble de tous genres, le pays est en cafouillage. Et les intrigants n’ont qu’une seule idée ; faire appel à l’armée pour maintenir l’ordre. De cela on ne parle qu’un coup d’Etat. Si cette période est choisie pour cette déstabilisation, ce n’est pas insignifiant. Il y a juste seize ans. Et n’oublions pas que ceux qui entourent Iki et qui sèment la pagaille, sont en nombre, qui ont manipulé le « ndrimu », la chasse aux anjouanais et eux même, parler d’un maintien de l’ordre, donc un coup d’Etat. Ces cas sont donc identiques.

« Le peuple en a marre des intrigues. »

Il y a 16 ans, les comoriens deviennent matures. Ils ne cèdent pas à la tentation, ni à la provocation. Ils ne vont pas descendre dans les rues de Moroni au profit de ceux qui leurs ont sucé le sang, donc UPDC-CRC1 et CRC2, alias Radhi. Le kongzi n’existe plus. Tout le monde a pris connaissance de cette manipulation sordide. Il reste quelques mois de la fin du régime Ikililou. On en a marre des intrigues. Si le régime prétend dire avoir peur de sambi, ce n’est pas vrai. Il remplit son compte par les bêtises et l’arrogance. C’est fini de jouer le malin. Le mariage rendu public de l’UPDC-CRC 1 et 2, autrement dit RADHI, n’est pas anodin. Le pouvoir devient du poison et celui qui se trouve dedans ne veut plus y quitter et oublie qu’il l’a pris de la main de quelqu’un d’autre. Et lorsqu’un grand nombre de partis politiques, sans doute de la mouvance présidentielle, se sentent minoritaires, lorsque le peuple par les urnes ont puni la mauvaise gouvernance, qu’est-ce qu’il faut faire ? Un mea-culpa ? Mais à quoi bon, d’user la force au point d’enfreindre la loi pour à tout prix se procurer d’une majorité parlementaire ? Le peuple a compris, le peuple a puni. Donc ce véridique populaire, doit être respecté. Le peuple qui a compris, ne va pas descendre dans les rue de Moroni. Ca y’est passez à autre choses. Les micmacs pour légaliser un éventuel coup d’état ne sont pas inexplorés. Tout le monde en est conscient.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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