Depuis quelques temps le paysage comorien est grisaillé par l’affaire dite « Lafarge et l’importation de ciment ». Cette société étrangère qui promettait la production du ciment sur le sol comorien, a selon certains dires, changé d’objectif. Elle l’importe au lieu de produire. Certains commerçants s’indignent contre cette mainmise. Et l’affaire implique tout le monde pour des billets de banque... Des autorités se mêlent et mouillent leurs manches. Deux factions se dessinent. Tout comme la Bouillabaisse marseillaise.

Et là des clabaudages. Nombreux sont ceux qui sont dans l’artilleur… alors, là, le souci n’est pas empêcher Lafarge… pour ses soi-disant pêchés économiques. Non. C’est juste pour des pleins-poches aussi. C’est ainsi que Bickere aurait versé soixante millions de francs comoriens à Mr Djae Ahamada Chanfi et mmadi Ali, respectivement,  ancien vice-président de l’Assemblée nationale des Comores et ancien directeur du cabinet du président Ikililou Dhoinine, afin qu’ils empêchent la société Lafarge d’emporter du ciment aux Comores. En vérité, seules les Comores qui sont perdantes. Ce qui pose problème aujourd’hui c’est la vente de ciment ou l’effondrement de l’empire pécuniaire des certaines têtes fortunés ?

« Et si l’on parle un peu… ? »

Exemple, il s’avérait que pendant 30 ans, Global transite gagnait 2.000.000 € par an, à cause du prix excessif qu’il appliquait sur le ciment aux Comores. Alors, l’arrivée de Lafarge, perturbe les cieux de quelques commerçants... Son application du prix moins cher, c’est un crime chez certains commerçants et leurs constitue une menace. La capitainerie de port de Moroni, serait dans ce bain. Elle n’aurait pas l’exclusivité. L’eau Bickéré l’arroserait, donc présente aussi dans les manèges… « Lafarge, a promis de produire de ciment… et à l’inverse, elle l’importe… ». Tel est le prétexte avancé par ses concurrents. Et pourtant depuis 2014 Lafarge a implanté ses équipements pour l’usine… sur le sol comorien, mais quelques autorités nationales, ne se lassent pas de lui mettre des battons dans les roues. Malgré cela, Lafarge n’a pas désarmé. Il se pourrait que le site devant abriter l’usine soit disponible à partir de fin de ce mois de juin2015.

« Guerre de commerçants »

Mais pourquoi seule Lafarge est à battre à tout prix ? Pourtant Cofipri importe du ciment dont le prix n’est pas sur terre…, autrement dit plus cher que Lafarge ? Ce Cofipri qui assure la gestion du port de Moroni avec Bolloré ? Ici, donc Bickeré bénéficierait du soutient de plusieurs commerçants comoriens, parmi lesquels Super A, Mourad Bazi et Aboubacar Wadaane avec le Modec. Dans cette guerre de deux fronts, on a de l’autre côté de Lafarge, ses soutiens comme Maison Doudou Taynamor, Said Wadaane, S C I Mbechezi et tant d'autres. Coté du port, son nouveau patron Mr Miradji serait éclaboussé de même, ou arrosée par l’eau Bickéré. Et voilà, la calamité des Comores, qui voit ses fripons occuper les tonneaux juteux… en guise de récompense.

Même s’elles ne sont pas des anges elles aussi, mais d’autres société qui travaillent avec Lafarge n’ont pas caché leur consternation suite à l’acharnement contre Lafarge. Ils s’agissent de : diascom de chemise kamoula, malaza trading… Deux éléphants qui se battent c’est l’herbe qui paie les dégâts.

Hamada Athoumane

COMORESplus

 

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