DOMAINE DE HANDOULI AUX MAINS DE COLAS VERS MOZAMBIQUE ?
27 juin 2015Personne n’ignore l’opération Colas-Handouli, qui fait couler beaucoup d’ancre aux Comores. Les faits sont têtus. Tout commence à partir du 7 janvier 2014. Depuis cette date, la société Colas bénéficie d’un contrat de fortage conclu en trio. Donc avec l’association locale Ndouli & générations et la Vice-présidence chargée des Infrastructures. Ce contrat est signé par le VP lui-même, Mr Nourdine Bourhane. Dans ce contrat, il y a la gestion de l’exploitation du site de Handouli pour la production et la vente de granulats.
Non seulement, la gestion… mais Colas bénéficierait d’un agreement lui permettant d’acheter hors taxe le gasoil, ça lui revient moins cher, donc créant une inégalité avec les autres sociétés de production de granulats, en l’occurrence CBE et EGT, qui sont imposées au plein tarif de gasoil. Le site Handouli, détenu par la société turque, est racheté. Et ce contrat de fortage fût conclu par la suite. Ce site a été installé avec le fond de la citoyenneté économique afin de réaliser des travaux d’intérêt du pays. Seul le VP en charge de finance, M Mamadou qui sait en vérité, où se repose cette richesse et qui s’opère dans des conditions sombres par son entremise. Après avoir tenté vainement d’exploiter en 2013, des sites de la ville de Hahaya, la société Colas s’est repliée encore une fois à Handouli avec la bénédiction des Vice-présidents et la persuasion de Said Ousseine, Directeur Nationale des Routes.
« Contrat de bail »
Toujours l’année 2014. Le 9 décembre 2014, un contrat de bail d’une durée de dix ans, renouvelables a été signé de façon incomplète. Et le contrat en vigueur n’est signé ni par les représentants de la ville de Pvanamboini, ni par la société locataire Colas. Donc on se demande par qui il est signé. Ce contrat serait attaché au contrat de fortage de Handouli. Nous devons savoir que l’objet du contrat est le terrain loué, et dont personne n’a jamais vu le plan. Et par définition, le terrain serait défini avec tous ses aisances, dépendances, servitudes et complicités avec tous droits et facultés quelconques y attachées sans exception, ni réserves. Quant à la durée, elle est de dix ans renouvelables. Vingt années, alors que Colas parle d’un chantier de deux ans pour construire l’usine de liquéfaction au Mozambique.
Le droit de résilier par avance serait donnée uniquement à Colas. Même en cas de mauvaise exécution ni l’Etat comorien ni la région de Handouli, ni aucune localité ne peuvent procéder à une résiliation. Oui parce que les robinets sont bien ouverts. Selon ce même contrat, Colas pourrait sous-louer à toute société liée à elle directement ou indirectement sans aucune autorisation préalable ni de l’Etat comorien ni de la région Handouli ni d’aucun responsable.
Dans le paragraphe Aménagements et transformation : Colas doit obtenir les autorisations administratives nécessaires. Toutefois, aucune demande n’a été formulée auprès des intéressés, dont les services environnement, conformément à l’Art. 11 de la loi n° 95-007 du 19 juin 1995.
« Colas et sa motivation »
Un groupe américain a lancé sur la cote mozambicaine un projet de construction d’une usine de liquéfaction de gaz. La société Colas aurait répondu à l’offre. Ce projet demanderait l’approvisionnement d’au minimum 2 millions 500 milles tonnes de gros cailloux. Et Colas a entrepris de les importer de Ngazidja. Et ceux-là devraient être extraits du site de Handouli. 2.5 millions de tonnes de cailloux correspondent avec la densité de notre lave sur Handouli à 1.9 fois de mètres cubes. Cela correspond à 4 millions 750 milles mètres cubes de cailloux soient à titre de référence 593.750 camions de 8 m3. A 2e titre de référence, cela correspondant environ à 4 années de la production totale locale. Tout ca selon le calcul de ceux qui connaissent.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus