SAMBI VERSUS « COUR CONTITUTIONNELLE » : AU PEUPLE L’ADDITION

Des fois, on a du mal à comprendre ce qui se passe dans le cerveau de l’autorité politique comorienne. On se pose souvent des questions, sans jamais trouver de réponse. L’esprit déroutant et leur amnésie politique sont plus qu’inquiétants. Peut-on cesser de rafraichir la mémoire des comoriens ? Mais la population comorienne est aussi l’architecte de son propre malheur en réitérant la confiance à cette classe, qui use et abuse d’elle depuis vint- deux ans.

Il est malheureux de ne voir que deux fronts sur la scène politique des Comores dans la mémoire collective d’une population en souffrance permanente. Obscurité, sans eau, infrastructure routière défaillante, arriérés de salaire, angoisse des jeunes, dysfonctionnement des hôpitaux, corruption, délinquance, chômage… toutes les conditions pour qu’un pays s’installe durablement dans le quart monde. Est-ce que les comoriens ont pris conscience des deux vrais coups d’état réussis contre le régime Ikililou dont lui-même est complice ? Ikililou qui a le vice de gouverner avec ceux qui ne l’ont jamais aidé ni jamais contribué pour son arrivée au pouvoir. Qui a trahi les siens peut facilement trahir le peuple. Sinon, avec son entourage, qui se ressemble s’assemble.

« Une affaire plutôt personnelle que politique »

La candidature de Sambi devient l’unique préoccupation du quotidien des comoriens. Attention, c’est un train qui en cache un autre. Le but, faire oublier les maux de ce régime. C’est ainsi que les pompiers du pouvoir Iki, donc les arrivistes des CRC 1,2 et 3 ont pu colorier le paysage sociopolitique des Comores en tout sauf Sambi. Et la crise, elle passe inaperçue ? Voulant assommer la population, les arrivistes du régime se servent de l’alibi TSS. C’est ainsi que le ministre de l’intérieur Mr Houmed Msaidié, s’est autoproclamé ministre de la cour constitutionnelle pour empêcher l’éventuelle candidature de Sambi, en 2016. Sinon, c’est plutôt personnel que politique. Ce maître de la garde rapprochée du régime en place, Mr Msaidié rend la monnaie de la pièce. Sambi qui a fait de lui un prisonnier, pour présomption de détournements de fonds publics.

D’abord Msaidié doit s’occuper d’enquêter sur l’argent de la citoyenneté économique. Maintenant, qu’il se trouve au pouvoir avec les argentiers qui ont encaissé les virements. Ikililou et Mamadou, deux des ministres des finance de Sambi. 

« Cette cour inutile »

A quoi sert cette Cour Constitutionnelle, si la décision relève de la compétence du ministre de l’intérieur ? A quoi sert cette cour, s’elle s tâche est assumée par l’Union Africaine ? A-t-elle raison de vivre ? Et ça, personne n’en parle. Ni les journaux, ni les radios, ni même l’opinion publique. Ces instances adoptent un silence de mosquée. D’abord, ce ministre de l’intérieur, jadis, porte-parole de l’opposition, avant de devenir le porte-parole du gouvernement, n’avait-il pas promis son bilan ? Oui, Sambi pourrait ne pas être candidat. Son régime n’était pas le bon. Mais pas pour autant, pour vendre aux comoriens, le produit expiré et empoisonné des CRC 1,2 et 3 et l’éternel et super ministre des finances Mamadou, maître de l’UPDC, dont le règne sans partage, fait reposer les Comores sur une lave brûlante. Les CRC 1,2, et 3 qui ont émietté les Comores, avec leurs magouilles politiques et Mamadou et les caisses de l’Etat, qui sonnent creux, ne diffèrent pas de Sambi, le mauvais élève qu’ils prétendent exclure.

« Il y a deux solutions »

Suivant l’intervention du ministre de l’intérieur portant empêchement de la candidature du citoyen Sambi, la peur du Roi de Juwa se lisait sur le front du ministre de l’intérieur. Et sans doute, il a été facile de comprendre que le candidat du pouvoir sera en difficulté. Mais pour que Sambi ne passe pas, ce n’est pas la peine de faire le forcing. Il y a deux solutions. La cour constitutionnelle, conformément aux orientations données par la loi, ou la bonne gouvernance tardive du pouvoir actuel. Mais invoquer le désordre par démagogie politique, personne n’est dupe. Personne ne descendra dans la rue, pour réaliser le plan des hommes du régime en place. Un remake de 2001. Avec le soutien de la communauté internationale après leur auto déstabilisation. Le cas de Francisco Madeira recourt de la CRC et celui de Ramtane Lamamra, allié du Baobab de Sambi en sont l’exemple. Donc, le ministre de l’intérieur n’a pas compris que les comoriens ont compris. Que la loi et les institutions habiles empêchent la candidature de Sambi.

« Une candidature, nouvelle phase du séparatisme »

Comme Msaidié, les anciens ministres de Sambi, Mr Barwan et Sidi, n’ont plus de leçons à donner à personne. Ils feraient mieux de faire profile-bas. Tous deux débarqués du régime Azali, aussi couvés par la CRC, ne peuvent que faire de mauvais enseignants. Barwan n’est-il pas passé par la case prison par Sambi, avant d’atterrir dans les ministères ? Pour quelle raison ? Pas autre que le tarissement des caisses de l’Etat. Sidi, meilleur vendeur de la patrie, et même maître de l’injustice, a raté l’occasion de se taire. Lui qui faisait de la pub à la CRC sans faire exprès. En attendant les voies légales qui puissent l’empêcher, la candidature de Sambi est une voie vers le réveil du séparatisme, qui n’a jamais été enterré et toujours alimenté clandestinement par ses maîtres.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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