COMMUNIQUE DE L’UNION AFRICAINE, JUWA ET PEC PASSENT A L'OFFENSIF
26 sept. 2015Photo : Comoresalternance.
Il y a deux jours le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 545 ème réunion et a publié un communiqué sur la situation actuelle aux Comores. Le quatrième point de cette déclaration, stipule « Exprime sa préoccupation face aux tentatives de certains acteurs politiques comoriens de remettre en cause le principe de la présidence tournante, tel que consacré par la Constitution comorienne. Le Conseil met en garde contre ces tentatives et contre toute autre action de nature à créer des tensions et à compromettre les avancées enregistrées dans le processus de réconciliation et de stabilisation des Comores ». Vu le climat qui prévaut les Comores en ce moment, c’est le leader du parti JUWA, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi qui est directement visé par ce communiqué. Pas d’implicite ni de métaphore dans cette déclaration.
A cet effet, les partis soutenant la candidature du Raïs Sambi, en l’occurrence le Parti pour l’Entente des Comores (PEC) de Me Fahmi Saïd Ibrahim et le parti JUWA de l’ancien président comorien A.A Sambi, récusent ce communiqué et le qualifient de caractériel. Le vendredi 25 Septembre 2015, ces formations politiques précitées, ont saisi l’Union Africaine par courrier envoyé le soir de ce vendredi. Et ce jour, donc ce Samedi 26 septembre 2015, un mémorandum qui sera conjointement signé par ces deux partis, est attendu. Serin et calme avec une position bien taillée, ce duo PEC/JUWA, estime que l’UA est passée outre. Démocrates qu’ils se disent, c’est bien la Cour constitutionnelle qui a le pouvoir de statuer sur la recevabilité des candidatures pour les élections prochaines. Selon Tocha Djohar, un des poids lourds du Parti pour l’Entent des Comores et membre de cette alliance, « C'est un prorogatif constitutionnel réservé à cette haute cour. Il faut donc laisser Sambi déposer sa candidature et si jamais il s'entête, après un rejet de cette candidature par la CC, alors, là l'UA et les autres institutions étrangères devraient intervenir ou être sollicitées. »
Le pouvoir est silencieux face à cette situation qui se transforme en affaire Sambi-Msaidié, mais les citoyens sont témoins de son apathie et sa faiblesse… un comportement qui ne favorise pas ce pays au sommeil profond. Oui, deux éléphants qui se battent, c’est l’herbe qui paie les dégâts… Sans relâche, les partisans de la candidature de Sambi, dont les deux partis susmentionnés PEC et JUWA, ont exprimé leur désaccord par rapport à la position de l'UA. Ils se disent donc consternés et stupéfaits par la position prise par cette institution devant se doter d’une compétence d’arbitrage.
SAÏD YASSINE Saïd Ahmed
COMORESplus