COMORES, PAYS EN DECHEANCE DES HOMMES DE MERITE ?

Trente-sept ans après l’assassinat du Guide de la Révolution, président Ali Soilihi Mtsachiwa », les Comores restent au point mort, pour ne pas dire qu’ils font marche arrière. A croire que si Adan et Eve retourneraient sur terre, le seul endroit qu’ils reconnaitraient dans ce monde serait l’archipel des Comores. Ah, la seule et unique terre qui n’est pas détruite. Il est temps de connaitre l’origine de ce développement  à l’état « stationnaire » comme le disent les mathématiciens quand ils s’agissent des suites logiques.

Aux Comores, le pouvoir est passé dans les mains des « êtres » toutes classes sociales confondues, comme des jeunes filles jouant la passe à dix dans la cour de recréation : les notables conservateurs, les  démocrates, les ingénieurs, les soldats, les religieux et les intellectuels de haut niveau (les Docteurs en bois). Hélas si je fais une analogie mathématique sur l’apport de ces hommes en matière de développement, ce serait une suite géométrique décroissante. Plus on avance dans le temps plus les choses se rapprochent du néant.

Nous sommes arrivés à un stade où le pays compte autant de partis politiques que d’hommes et femmes. Illustration d’un peuple en manque de confiance et des racines ou idéologies politiques. Cette problématique est loin d’être résolue car, la plupart des électeurs qui regroupe essentiellement la jeunesse, a un gros manque de connaissance sur l’histoire politique des Comores. Cela fait aussi que l’homme politique se croit au dessus de tout le monde, tout un peuple. Il serait idéal à la jeunesse comorienne d’apprendre davantage l’histoire politique de notre pays avant de s’aventurer dans le terrain politique. Sinon son savoir et ses idées ne seraient qu’une pâte-à-modelé.

Mais difficile encore, car cette même jeunesse est assoiffée de pouvoir et la plupart de son composant croient dur comme fer qu’avec leurs diplômes, ils peuvent changer directement la donne. Sinon « ze nkubu zi diha rahana ze nazi ». Illusion quand tu nous tiens. D’ailleurs le pouvoir en place, n’a pas mal de docteurs, commençant depuis le chef de l’Etat lui-même.  Et il est le pire de gouvernement que les Comores n’ont jamais connu.

La solution serait de créer une structure solide regroupant des hommes et des femmes connaissant bien l’histoire politique de notre pays et des jeunes compétents. Oui, les anciens sont la cause du Chaos, mais pas tous qui en sont responsables ou les seuls responsables. Le peuple a aussi une grande part de responsabilité. N’est-ce pas ce peuple qui les a élus et qui continue à les élire ? Soyons donc sincères que parmi ces vieux, il y a des vrais compatriotes.

La situation actuelle du pays exige un retour urgent des anciens qui ont fait preuve de patriotisme sur la scène politique. Les anciens doivent consacrer un peu  de leur temps  aux jeunes, afin de leur transmettre les notions de patriotisme et d’intégrité territoriale. Il faut une vraie éducation civique aux jeunes, car malgré leurs compétences techniques acquises aux cours de leurs formations, le manque de patriotisme est ressenti dans tous les ministères de l’Etat comorien et constitue un frein pour le développement du pays.

J’appelle toute la jeunesse à prendre conscience que nous sommes l’avenir et le levier du développement économique et socioculturelle de notre pays. Nous ne devons surtout pas suivre bêtement un leader, par ce qu’il est un de nos proches, ou il baigne dans le populisme.  2016 arrive et cette fois-ci, faisons le bon choix sur la personne qui mérite de représenter notre pays. Prenons le temps de lire les programmes que proposent les partis politiques  et en y portant beaucoup d’attention, on réussira à identifier les points forts et les points faibles de chacun d’eux. Nous verrons bien que certains programmes manquent de rationalité, surtout ceux des partis au pouvoir et ceux qui l’ont quitté récemment. Ne leur faisons pas cadeau car si on leur donne encore une chance les dégâts qu’ils commettront seront irréversibles.

Boinseo

COMORESplus

 

Retour à l'accueil