LES PELERINS COMORIENS PASSENT UN SEJOUR PENIBLE SUR LE SOL SAOUDIEN

Là, les limites sont bien franchies et même dépassées. Les comoriens de cœur s’interrogent. Quand-est-ce que les citoyens comoriens auront leur statut humain aux yeux des dirigeants de leur pays ? Même, dans le lieu saint de l’islam, l’humiliation poursuit. Condition de vie inconvenante, manque d’hygiène, d’intimité… donc aux abords de la construction cuboïde « le kaaba », au sein du « masjidi al-haraaam », les comoriens accomplissent le cinquième pilier de l’islam avec platitude et sans morale. Comment un pays, ses dirigeants et un pouvoir en place… peuvent se dire musulmans, au moment où ils laissent une partie des leurs dans la souffrance, dans l’humiliation… là où tous les soins et protections strictes doivent être de mise ? Et le muftorat comorien qui reste insensible de la souffrance des fidèles… dans le lieu saint de l’islam ? Et ça, personne n’en parle. A quoi sert cette institution qui reste indifférente aux affaires qui sont sensées être siennes ? Valider des twalaka uniquement ?

« Une diplomatie en faillite »

Dans les colonnes du journal de l’Etat « Alwatwan des Comores », paru le 17 septembre 2015, le ministre de la justice et des affaires islamiques, Mr Mohamed Abbas Elhad le    pur concerné, décline toute responsabilité du pouvoir au sujet de ce que subissent les pèlerins comoriens en Arabie Saoudite. Il accuse en effet, les agences de voyage. Ironie ou impuissance ? Quant au pouvoir, qu’elles que soient les circonstances, il ne peut en aucun cas se dédouaner de quoi que ce soit. Les pèlerins comoriens, sont sur le sol Saoudien avec des passeports comoriens, en provenance officiellement des Comores. Ils sont donc exclusivement sous la responsabilité des autorités de l’Etat; en particulier Mirex, affaires islamiques et muftorat. Un travail devant être traité par voie diplomatique. Ou parce que ce ne sont pas des accords qui enterrent le pays comme ceux de défense entre les Comores et la France, ou celui parlant du terrorisme inventé aux Comores pour des enveloppes de dollar américain ?

Sur le sol saoudien, les pèlerins comoriens sont livrés à eux même. Et cela est normal aux yeux des autorités des deux pays, dont les Comores et l’Arabie Saoudite. S’occuper de ces hommes et femmes, loin de leur pays, ne couterait rien à l’économie du pays qui s’éponge dans des poches des hommes sans âme. Dans un pays où les autorités ne se contentent qu’au pouvoir pour le fric, les citoyens ne sont pris que pour de bétails. Ce genre de traitement que les pèlerins comoriens sont réservés en Arabie Saoudite, est l’eau que les comoriens de tous bords boivent. Depuis dans les compagnies aériennes, dans les agences, jusqu’aux différents pays… le cas du visa des étudiants comoriens à Madagascar illustre…

« Pèlerinage dans des conditions sordides »  

Oui dans le lieu saint de l’islam, lors de l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam, les comoriens s’y trouvent sans morale ni dignité. Intimité attentée, morale à zéro… tout cela, est le fruit de l’arnaque, de l’insouciance et du « je m’en foutisme », des autorités et politiques et religieuses des Comores. Ces pèlerins, passent leurs séjours dans des endroits sordides, sans sécurités sanitaire, sans eux ni électricité. Le méfait de la Mamwe, les suit jusqu’au lieu saint de l’Islam. D’autres sont placés dans des lieux ressemblant à des dépotoirs.  Pourquoi seulement quand il s’agissent des portefeuilles, des partages des pouvoirs, des butins, les autorités du pays trouvent toujours des solutions, même aux problèmes les plus épineux ? Et quand il s’agit de remplir leurs devoirs chez les citoyens, c’est le mont-djabal sur leurs dos ?

Enfin, le pouvoir en place qui décline toute responsabilité, envisage quelle mesure contre les agences auxquelles, il attribue la responsabilité de cette animalité, car dans un premier temps, le responsable est les autorités en place ?  Les agences de voyage se font des frics sur le dos des citoyens et les maltraitent sans scrupule. Et ça, personne n’en disconvient. Mais peut-on dire que ces agences sont plus puissantes que l’Etat ou leur force est la complicité des hommes au pouvoir qui les protège ?

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus