LES CANDIDATURES HONTEUSES
08 oct. 2015Dans ce pays « de mots crachés », dans ce pays où la justice est prise en otage par des dirigeants et des canailles, que nombreux aiment appeler riches, chacun a le droit de soutenir qui il veut. Cependant, qu’il soit permis d’émettre des réserves, et d’exprimer des complaintes. On a tout entendu, tout vu. Force est de constater que le climat qui prévaut aux Comores depuis plus d’une décennie, est cauchemardesque. Qui pourrait s’imaginer que dans un pays où le minimum vital est inexistant, les autorités du régime en place continuent à pavoiser et ont de l’audience ? Qui aurait cru qu’un jour, les artisans du chaos d’un Etat, pourraient bénéficier du soutien, notamment celui des jeunes sacrifiés et délaissés sans espoir aucun ? Le cas des candidatures de Mr Mamadou et Msaidié en est l’illustration.
« De quoi les comoriens ont-ils besoin ? »
Depuis plus de dix ans la population comorienne, excepté les habitants de la capitale, Moroni, vit dans les ténèbres quasi permanentes. Sombre total, déshydratation, cause d’insuffisance rénale, désespoir, angoisse, multiplication des maladies, exploitation des humains, dont travail sans salaire. Mais quoi plus important que l’eau, l’électricité, le salaire, les denrées de première nécessité, dans un pays de moins d’un millions d’habitants ? Mais quel développement attendre pour un peuple dont tout le monde se connait, donc du « salamalek matinal », si ce n’est pas cette condition de vie précitée ? Pire encore, ces politiques, prêts à occire tout un peuple pour être élus chef d’Etat, sont aussi des artisans de l’histoire noire de notre pays.
« Mais quel culot !»
Attend-on des promesses nouvelles que Mamadou et Msaidié peuvent donner aux comoriens pour les prochaines échéances, à part l’énergie, la santé, le salaire et les infrastructures ? Et s’ils osent ? Dix ans successifs de plein pouvoir pour Mamadou, sept ans, en coupures de plein pouvoir pour Msaidié et les problèmes persistent.
Six mois d’arriérés de salaire, plus de dix ans de pénurie d’eau, de lumière, sans hôpital mais quand même, ils ont le culot de partir en campagnes avec fierté et sourire aux lèvres. Hallucinant, encore. « La jeunesse Mamadou » dont des averses tombent sur les lèvres, apporte toujours son soutien avec énergie et présence médiatique. N’est-ce pas des effets sadiques ? Dissolu, il faut être. Mettons le passé à côté. Est-ce que les comoriens vivent bien quotidiennement ? Mais qu’apprend ce peuple de ses souffrances ? Déjà des candidats qui n’ont rien à proposer que de « construire un château de sable en Espagne », à ce pauvre peuple soumis et méprisé au sein duquel, ils exploitent la misère. Par la sueur du peuple ces êtres s’enrichissent, sans trop se mouiller la chemise.
« Il faut avoir du cœur quand même ! »
Comment, vivre dans une pénurie perpétuelle d’eau et d’électricité, de manque de salaire, de santé inexistante, de chômage de surcroît, d’espoir en berne et avoir de l’amour ou de la sympathie pour l’artisan de cette adversité ? Les hommes d’esprit s’interrogent. Et nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à contenir leur stupéfaction et leur consternation, vis-à-vis à des individus qui alimentent leur propre malheur et celui des proches. Il y a cinq ans depuis que Mamadou est ministre des finances, et le peuple vit les derniers jours d’existence de ce pouvoir. Il y a six mois depuis que Mr Msaidié est ministre de l’intérieur, sa seule occupation est la candidature de Sambi. Chose qui devrait être réglée sans tambour ni trompette. Ces deux hommes, par leurs agissements promettent la « somalisation » de notre pays, risquent une alliance dévastatrice. Pauvres Comores. Et quand les alliances sont sans conviction, le devoir est toujours rangé dans les placards.
SAÏD YASSINE Saïd Ahmed
COMORESplus