A QUAND ORTC VA-T-ELLE APPLIQUER LE PLURALISME POLITIQUUE ?

Dans les pays dits "démocratiques", le respect de pluralisme politique est garanti à la radio et à la télévision en dehors des périodes électorales mais également en périodes électorales. Les Comores prétendent être parmi les pays démocratiques du monde. Reste à savoir de quelle démocratie appartient à elles ? L'Union soviétique se définissait aussi une démocratie populaire pour se distinguer de la démocratie libérale. Aux Comores, dans cette période électorale, les téléspectateurs, auditeurs… futures électeurs n'ont-ils pas droit de bénéficier une information politique diversifiée ? En principe l'électeur devrait avoir une information politique et d'opinion variée, lui permettant de faire le choix de son destin.

Or, ce choix est ôté des électeurs comoriens, un bâtiment Mohelien sur le sol de Ngazidja. Comme disait Dr Mouhtar Ahmed Charif : « cette chaine avait comme mission de couvrir le régime de l'enfant de l'Ile. ». Celle-ci est arrivée à terme. Le Pôle emploi de la Fonction publique a lancé l'offre campagne, c'est Abdula Sad qui a réussi son entretien. Lui qui a nagé depuis Shindini-Ngazidja, jusque Djoezi-Moheli, juste pour faire la prière de l’Id avec le chef de l’Etat ikililou, emploi une doctrine dite le Soimadouisme " il faut respecter celui qui t'a embauché et qui te paie le reste on s’en occupe" Tant pis pour la déontologue. Lors du Meeting d'ouverture de Moegni Baraka Said Soilih, un des responsables de l’ORTC avait prévu d'envoyer quatre caméras pour couvrir le meeting.

Toutefois, le droit de veto en faveur du candidat des discordes, Mohamed Ali Mamadou, s’usait. Le tout puissant, Bosse Abdula lui a recadré et interdit aux Cameramans de quitter le bâtiment mohelien de Vwadju. Le lendemain, c'était le meeting du candidat des discordes Mohamed Ali Mamadou, pour se rattraper et permettre aux caméramans d'aller couvrir ce meeting, il a fait recours aux autres télévisions locales pour passer quelques séquences d'absence au journal du soir.

Dans ces conditions, l’asthénie de l'opposition face aux gâchis du pouvoir aux éventuelles élections, comme dans l'affaire de la CENI, donne large au candidat du pouvoir. L’opposition fait le sourd-muet, ce qui la préoccupe sont les méga meetings. L'électeur désirant suivre les différentes opinions des différents candidats avant de se décider, est tenu de participer à tous les meetings ou recourir les autres antennes locales et les réseaux sociaux pour s'informer. Ce problème de confiscation des outils de communication par le pouvoir en place, en leur faveur, ne devrait pas passer sans aucun réaction, des concernés, en l’occurrence les candidats de l’opposition ou il y a un marché conclu ?

Mohamed HADJI

COMORESplus  

 

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