LES CINQ PROCHAINES ANNEES, LA CONTINUITE...OU LE CHANGEMENT

La décrépitude de la valeur politique comorienne, l’abandon des convictions, la politique du ventre des autorités laissent des signes symptomatiques pour le destin de notre pays. Mais tout d’abord, des signes annonciateurs du déroulement des élections de cette année 2016.  

Certes, celui qui a trahi son parti et ses idées, trahira son peuple. Une petite démonstration : un parti est formé avec des idées, des hommes et des femmes. Ceux-ci sont des électeurs. Et ces électeurs là, sont le peuple.

La rupture de Msaidié et Azali, fondée sur l’avarice et l’orgueil, a accouché brusquement d’un Radhi, parti vice-présidentiel. Aucun comorien ni média comorien n’ont eu droit à une explication aucune. Seuls Msaidié et Azali connaissent la cause. Deux hommes qui se recherchent et se parlent intimement, une fois à l’extérieur du pays, pendant la période de leur « rupture ». Et leurs alliances avec l’UDPC, parti provisoirement crée par Mamadou, lors des législatives dernières, illustrent ce phénomène.   Qui trompe qui ? On n’en sait rien. Pour Msaidié, avec ses bifurcations pas surprenantes, il a atteint son objectif.  Un raccourci vers le pouvoir. Les cinq ans hors régime sous Sambi et les quatre ans du temps Ikililou, lui ont imposé une souffrance et un désarroi. Sinon, ce n’est pas le peuple qui est au fond du cœur de cet homme mais le pouvoir.

« L’opportunisme perdure »

Le paquet de trahisons et d’ingratitudes s’alourdit. Il y a l’ancien ministre de l’intérieur, Mr Jannot et l’ancien président de l’assemblée de Ngazidja, Mr Hassane Massoundi, tous deux tombés d’un « oranger », enfouis dans le cimetière UDPC, le parti kamikaze, au pouvoir.  Ali Hamissi, ancien directeur des douanes de Moroni, se sentant alors effondrer dans l’attente, a quitté son parti RDC, en tout cas ses idées pour le butin, présomptif.

Ainsi, la candidature à la vice-présidence de Me Mzimba, qui d’un bon matin s’est réveillé avec Mamadou, Shemir Kamoula, Bianrithi Tarmidhi, pour les préparations de 2016, s’ajoute des trahisons susdites. Ce chemin long et admirable a été parsemé d’embuches ? Alors la déroute et l’enterrement du parti vice-présidentiel et ministériel de Radhi dans le cimetière UPDC, a troublé le paysage. Sauf des fidèles non hydrophobes tiennent les murs de la nécropole UPDC. Me Mzimba disparait de la circulation. Après naufrage, il est rescapé chez UDC. Donc l’inexistence de son parti PARI, fait de lui, candidat à la vice-présidence de Mouigni Baraka. Tout comme le candidat du RDC au gouvernorat de Ngazidja, qui débarquait chez Mouigni Baraka, en provenance de chez Mohamed Abdoulwahabi, suite à un séjour sien sur le désert, sans eau ni nourriture.

« Des crèmes fondues »

Nombreux, furent les comoriens qui avaient confiance au parti Mouroua, étiqueté des cadres constants. Ca, c’est avant. Mais la famine ne cesse de chasser les loups du bois. Son ralliement dès l’aube au candidat du parti kamikaze, UPDC, après prévision, est source de désespoir. Bien sûr, ces conversions ne peuvent se réaliser sans promesses d’embauche. Mais là, que peut-on dire de ce parti Mouroua qui est mort sans jamais vécu réellement ? Ceci appartient à l’histoire. Et disons paix à son âme. Que le bon Dieu lui réserve une place de choix dans le cimetière UPDC. Passons.

Outre, selon, la logique politique comorienne, les candidats à faible Score comme Said Hamidou Allaoui de Ulezi, Mohamed Ali Dia, Ibrahim Hissani, Said Ahmed Said Ali, Mtara Maecha et leurs semblables, sont des navires dont les boussoles sont réglées en direction du cimetière UPDC.

« Ces fidèles peuvent se retrouver ? »   

Ici, on parle de Mr Fahmi Said Ibrahim. Depuis l’élection de Sambi en 2006, son ancien ministre des affaires étrangères Mr Fahmi S.I lui reste fidèle. Contre vent et marée, ils faisaient le chemin ensemble. Donc, s’il y a préférence de Sambi pour Fahmi, c’est bien naturel. Mr Bourhani Hamdou de même, quelque soit la qualité de sa candidature, aucune rupture entre lui et son mentor. Sa candidature pourra bénéficier en cas de triangulaire de la main de Sambi. Sinon, la priorité prime.

Mr Achirafi Said Hachim, incarne l’opposition comorienne, depuis le pouvoir de Kandani en 1999. Fidele à ses principes et soucieux du meilleur avenir des Comores, le leader du parti CADIM, n’a jamais mis ses convictions en berne. Candidat aujourd’hui, il reste égal à lui-même en matière de probité. D’autres prétendants à Beit-salam, Assoumany Aboudou Salam, Said Ali Kémal sont eux aussi du clan des intègres. L’honnêteté ne doit pas faire défaut, cette fois-ci. Le silence du général Salimou suite à la situation dont il était victime, laisse planer un peu le doute. Va-t-il être emporté par le vent destructeur des Alizés du Sud ou de Kashkazi saison des récoltes ? Sinon, le général a sans doute, plus la peau neuve en civil qu’en treillis.    

« En cas de trio »

Pour finir. Il y a une pierre angulaire qui lie les trois corps, en l’occurrence UPDC, RDC et CRC. Ces bonnets blancs et blancs bonnets ont le grand mufti aljumhuriyya, pour les retrouvailles dans la convergence. De l’autre côté, Fahmi Said Ibrahim, Achirafi Said Hachim, Said Ali Kémal, Hamidou Bourane et quelques candidats au Scor, pas élevé… comme Said Ahmed Mahazi, Ali Nassor, Mme Moinaecha… et autres, se rassembleront. Dans ce cas, si de là, on parle des votes des urnes, le camp des hommes moins sales ou presque pas, est vainqueur. Sinon, si les votes, se reposent sur des irrégularités, c’est donc la continuité... C’est ainsi que laisse présager le climat politique du pays dans les prochains mois. Mais dans toute cette histoire, où se trouve Boléro, qui n’est ni UPDC ni Radhi ni CRC et maitre de plusieurs intrigues dans l’histoire commune de ces familles ?

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus     

 

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