DES GAINS ET DES POTS-DE-VIN
24 avr. 2016Liaison ou coïncidence ? Il faut creuser pour atteindre le charbon. Ces petites îles qui flottent dans l’océan indien, sont depuis belle lurette, prises pour vache à lait des peuples d’outre-monde, en échange des pots-de-vin. Il y a quelque années, Mr Abdillahi Mouigni Alias Satellite, alors secrétaire général du ministère des transports et du tourisme du moment, défendait la société Cofipri… comme un flipper normand. C’est quand il voulait que cette société prenne la gérance de la manutention du port de Moroni. Cette société luxembourgeoise, attachée à Bolloré…a toujours des mains mises sur plusieurs affaires comoriennes depuis plus de quatre ans à peine.
Son amarrage aux îles Comores devrait éveiller de soupçon. Mais bon, on est aux Comores. Selon le périodique Lettre de l’océan indien n° 1425 paru le 15 Avril 2016, « Bolloré Africa Logistic, cherche à être désigné par l’Union Européenne, pour la réhabilitation de quelques routes des Comores… notamment dans l’île comorienne d’Anjouan ». Sans appel d’offre, la societé sans doute, attend être désignée également pour gérer le téléphone Telma (Téléphonie Malagasy) qui a obtenu sa licence aux Comores. Oui, elle attend, mais son choix est indubitable. Une société dont l’installation aux Comores, affaiblit la société d’Etat comorienne, Comores télécom, déjà à l’agonie depuis quelques années. La licence de Telma permettra à cette société d’installer ses outils sur le sol comorien.
On aimerait bien connaitre la réaction de certains commerçants comoriens, face à la décision prise, il y a quelques temps, par le pouvoir en place, sous l’autorité de la vice-présidence en charge des finances. Décision d’attribuer l’importation du ciment (loi n° 1404), à cette société étrangère. Fait qui pénalise les activités de ce genre, des commerçants comoriens… Il y a enfin, la quincaillerie, attribuée de même, à cette société, moment où des entrepreneurs comoriens..., dans cette activité mais mises en difficultés par ce même pouvoir. L’affaire CBE-Handuli, authentifie. Comment veut-on que le problème de l’eau aux Comores se résolve, moment où cette même société, « malkil-muluku », se charge de la distribution de l’eau potable aux Comores… ? Un commerce, qui ne fait que profiter ce grand au détriment du petit peuple après Salsabili, dont des hauts du régime en place sont actionnaires.
Si la communauté internationale, notamment l’Union européenne mise sur le fait que le pouvoir en place s’éternise, ce n’est pas anodin. Les intérêts des grands au détriment de ceux du peuple comorien rendu gueux par les siens font quelques unes des causes. Opération réussie. Là, on peut se réjouir de « l’expérience ».
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus