LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA C.C DOIVENT EVITER LE CHAOS
16 avr. 2016La communauté internationale a la manie de tirer profit des malheurs des petits pays dont elle se dit amie bienfaisante et protectrice. Les Comoriens ont décidé de rompre avec la politique d’oppression et d’injustice installée depuis des lustres aux îles Comores. Mais cette prise de conscience dérange une partie. Avec précisons, les quelques représentants de l’union européenne, déjà présents dans l’archipel des Comores. Oui, à l’heure actuelle, le seul service que la communauté internationale peut rendre au peuple comorien, c’est de le laisser gérer les affaires de ces élections lui-même.
Déjà des indices révélaient le fait du moment. Ce qui s’est passé à Mohéli quelques heures avant les élections. L’implication de la représentante de la communauté européenne à la CEII de l’île dans une opération de fraude de bulletins pré-cochés. Dommage, elle n’a pas été poursuivie. Mais elle est restée libre comme si de rien n’était.
Les Comores, sont un des rares pays africains ne connaissant pas la guerre civile. Mais les sadiques ne se réjouissent pas de la stabilité permanente dans ces îles de merveille. Peut-être des armes pourraient quitter des usines. Donc épuiser des stocks. Peut-être des éventuelles nappes de pétrole qui dégagent des odeurs et dans les prochaines années, comme en Arabie, au Mali, en centre Afrique… seront mises dans le moulin du contrôle des grands. Handuli, Pavillon, Boulle mining en avant-goût.
« La comédie des tournures »
Le 21 janvier 2016, il y a presque deux mois, des primaires des élections présidentielles opposant 25 candidats se sont déroulés aux Comores. Des irrégularités ont été constatées. Mais la communauté internationale, sous l’égide de Moncef Marzouk, ancien chef d’Etat tunisien, passait outre. Les aspérités ont été permises. Oui avec le gèle du larcin de 153 millions de fr à la CENI, qui serait effectué par Dr Djaza, ce dernier a toujours une dette d’honneur envers le pouvoir. Les 300 millions attribués à Loutfi Adinane pour le repêchage du candidat Mohamed Ali Mamadou ont aussi fait leur effet lors des résultats des primaires. C’est ainsi que Mohamed Ali Mamadou et ses colistiers, candidats des discordes, sont secourus illégalement pour le 10 Avril 2016.
Pour la légalité des choses, après avoir constaté des fraudes en bande organisée, en faveur du pouvoir, 19 des 25 candidats aux primaires demandaient le recomptage, des bulletins de vote. Mais arrogante et suffisante qu’elle est, la CENI a refusé catégoriquement. Cette fois-ci, le pouvoir, impuissant qu’il est, avance que l’opposition lui a volé les élections. Des irrégularités, des triches… donc exige la ténue partielle de ces élections dans l’île d’Anjouan. Cela illustre qu’il conteste les résultats proclamés par la CENI. Ce pouvoir demande l’allégeance de cette instance… pour ses faveurs, en oubliant qu’il l’a assommée à ne pas répondre les doléances de l’opposition « Narawaze », suite aux irrégularités constatées lors des primaires du 21 janvier.
Azali proclamé élu par la CENI
Dimanche 10 avril 2016, plus de 204 113 électeurs, se sont présentés aux urnes dans 723 bureaux de vote sur l’ensemble de l’archipel. Et il a fallu cinq jours et un ton aussi haut pour que la CENI délibère les résultats. Selon eux, Assoumani Azali est proclamé élu par cette institution « indépendante », en attendant la validation de la Cour constitutionnelle. Mais tout d’abord, les vaincus demandent l’aide de la communauté internationale. Cette instance indisponible lorsque les 19 candidats demandaient le recomptage, peut-elle se montrer disponible à cette heure-ci en faveur des candidats du pouvoir ?
La Cour constitutionnelle doit éviter le pire.
Sans état d’âme, la CC doit valider dans quelques jours, comme l’exigent les règles. Mais en bonne démocrate, elle doit se comporter. Sans doute, cette Cour constitutionnelle a failli à sa tâche lors des primaires du 21 janvier. Les manœuvres de Loutfi Adinane auraient été en marche pour la mise du candidat du pouvoir dans la fourchette. Tout le monde le sait. Et même les alliés de ces candidats le reconnaissent.
Donc cette fois-ci la Cour Constitutionnelle doit jouer la sagesse. Préserver le calme naissant des Comores. L’indépendance sensée être la qualité de cette institution doit primer. La force du peuple, notamment les réseaux sociaux a vaincu même l’invincible. Le lieutenant Djaza, rendu impuissant par la voix du peuple. Alors pour le maintien de la démocratie aux Comores, le choix du peuple, doit être respecté. L’achat des consciences au sein de la CC serait mis en route. Butins contre serment. Mais cette fois-ci, cette Cour sera l’un des responsables directes quant à une dislocation de l’archipel et affrontements violents entre le peuple.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus