LES COMORES DANS LA TOURMENTE POST-ELECTORALE
28 avr. 2016Du 15 avril au 28 avril, cela fait treize jours. Treize jours depuis que la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) a délibéré et proclamé les résultats issus des urnes du 10 Avril 2016. Ce n’était pas de bonne grâce, mais c’était contre complot que la délibération a été faite. Certes, pour éviter le pire, il a fallu l’intervention de l’AND (Armée Nationale, de Développement). La Même armée qui est intervenue pour installer le président de l’Assemblée nationale au palais du peuple. Mais ce jour là, le 15 avril, 2016, son intervention a été salutaire, car sans celle-là, le pays serait en dislocation. Si on comprend bien les rôles de ces instances budgétivores, dont la CENI et la Cour Constitutionnelle, la première sert à délibérer et la deuxième sert à juger et à homologuer.
Qu’est-ce qu’on n’a pas vu ?
Depuis que les Comores sont une nation, des résultats issus des urnes et délibérés n’ont jamais été infirmées. Mohamed Ali Soilihi, candidat du pouvoir actuel est le mieux placé pour le témoigner car, il est parmi ceux qui ont organisé et organisent les élections aux Comores, depuis Mars 1987. Novembre 1989, Mars 1990, 2004, 2009, février et avril 2010, janvier 2015… Mais ça, c’était avant. Lorsque la CENI avait déclaré élus, les candidats du pouvoir. A ce moment là, le sol comorien n’avait pas l’odeur de pétrole. Donc, de la communauté internationale, les pouvoir s’en passaient. Passons.
Le 15 Avril, la CENI a déclaré le candidat de « l’opposition » Assoumani Azali, élu parmi les trois candidats issus des primaires. Un score rendu serré pour faciliter l’éclatement de l’archipel. Mais avec l’odeur du pétrole, le candidat du pouvoir, ses colistiers, la CENI, la CC et la communauté internationale, sont prêts à pousser le pays vers une somalisation. Ils ont du mal à quitter le gisement sous terrain présumé dans le sol comorien, à la souvenance des contrats noirs déjà signés et des promesses... Nombreux sont ceux qui ont remarqué que depuis qu’on a parlé de l’or noir aux Comores, les lettres de créance ne cessent d’y affluer.
Une stabilité menacée à cause d’une CC corrompue.
La Cour constitutionnelle, incapable de clarifier moins de 400.000 votants pendant plus de deux semaines, montre très bien comment elle est. Toute sauf indépendante. La preuve est que lors des primaires, le président de cette instance Mr Loutfi Adinane, aurait empoché 300 millions de fc pour repêcher le candidat du pouvoir initialement éliminé des primaires. Cette fois-ci ça pourrait être une banque entière ou un bloc entier de pétrole pour usurper une victoire déjà déclarée par la CENI au témoignage du peuple. Des effets pervers, qui ne peuvent que causer un climat apocalyptique sur le sol comorien.
Or noir contre vies
La communauté internationale qui est l’un des acteurs des fraudes destructrices doit reconnaitre qu’elle sera tenue responsable de l’éclatement des Comores à cause d’une victoire indue qu’elle veut imposer. La Communauté internationale est le responsable direct du climat nocif qui pourrait naitre aux Comores suite à cette situation. Tous les comoriens sont conscients du jalon de l’histoire noire que cette communauté veut implanter aux Comores depuis ce mois d’avril 2016. Non, le pétrole comorien ne doit pas être comme celui des pays africains fortune des grandes puissances, des patrons étrangers et de la France-Afrique. Les comoriens ne doivent pas périr dans une guerre préméditée par la communauté internationale, la Cour constitutionnelle, le procureur général, Sako et les membres du pouvoir en place.
Les comoriens veulent la paix. Depuis la chute augurée de Mamadou et ses colistiers, des fantômes, se réveillent de leurs sommeils, hantent les cieux comoriens pour sauver leur soldat Mohamed Ali Mamadou et leurs contrats libidineux. Cofipri, Lafarge, Bolloré et autres. Le Fouquet’s… peut aussi servir d’illustration. Et les soi-disant représentants du pays dans ces contrats ont la peur aux trippes, née de leur disqualification.
Mais que veut le représentant de l’ONU aux Comores ?
Les comoriens ne sont pas faits pour épuiser les stocks d’armes rouillées dans des usines des grandes puissances, par une guerre, comme d’autres pays où la guerre est exhortée par cette communauté internationale. Des guerres nées des gisements de pétrole. Prenez le pétrole, prenez, Mamadou et ses colistiers et laissez notre pays tranquille. Ce petit archipel a suffisamment souffert. Si la France-Afrique refuse l’équipement d’une garde côte aux larges des îles Comores, c’est à cause de ceux qu’elle prétend opérer ces derniers temps, dont les indices seraient au large depuis Mayotte. Non, les Comores ne sont pas prêtes à ce climat de haine et d’animosité, ils veulent leur paix éternelle. Du sang, on n’en veut pas.
Tous les comoriens ont droit de savoir, que à part la communauté internationale et les candidats du pouvoir, Loutfi Adinane, Djaza, Sako, Bolero et consorts font partie des responsables privilégiés du climat cruel qui pourrait s’installer aux Comores ces jours à venir.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus