LA SUPPLICE DES COMORIENS A MAYOTTE ET LE SILENCE COUPABLE DES AUTORITES
17 mai 2016Depuis plusieurs mois, les comoriens de Mayotte, vivent les pires cauchemars de leur vie. Une damnation sans caractère prolifère et dont la seule victime préméditée est le comorien d’outres-îles. Incendies, expulsions, passages à tabac, humiliation…dont les acteurs sont leurs frères et sœurs mahorais. Ces actes ne sont pas anodins. Des délinquants et des femmes bien manipulées…par des commanditaires qui se mettent en veilleuse pour commettre l’irréparable. Comme jamais fumée sans feu, un jeu d’insécurité est transformé volontairement en xénophobie et crime contre son propre sang.
« Une observation assassine »
Le plus interpellant est le manque de réaction des forces de l’ordre françaises dont les yeux accueillent ces actes insoutenables. Ces unités s’érigent en marbres face à ces actes sataniques… or sensées à maintenir l’ordre, en tout cas protéger la population quels que soient le milieu et la classe. Que peut-on comprendre de ce silence et relâche… de la part de ces hommes en uniforme qui ne sont que des simples observateurs ? Des familles dont les biens sont pillés et saccagés, les maisons démolies, incendiées… et qu’elles se trouvent proscrites dans la nature avec des enfants à bas âges et des personnes âgées. Tous ceux-là, sont des comoriens des autres îles, en l’occurrence Ngazidja, Ndzuwani et Mwali. Avant le comorien de Mayotte a été brulé à petit feu, mais cette fois-ci, plus de déguisement. Le plaisir de faire du mal domine l’esprit des grands… qui sont sans doute les prêteurs de ces actes diaboliques. Illustration, l’absence de la voix du maître.
Et l’Etat français, quelle mesure prise face à ces actes infernaux, cette animosité sans pareille… au moment où parle-t-on d’un département français ? Et si cela se déroule en Métropole, aux Minguettes-Lyon, à Bobigny-région parisienne ou à Plan d’Aou-Marseille… par exemple, l’inertie des forces de l’ordre qui assistent à ces actes diaboliques, serait la même ... ? Mais que peut-on comprendre… Cela donc, reste curieux. Et les médias, pourquoi, sont-ils dans silencieux… face à ce ressentiment contre des humains, en tout cas des frères et soeurs de même sang ? Une population torturée, violentée, humiliée…sans qu’aucun responsable de l’Etat français ne condamne. Que peut-on dire de ce pays de droit de l’homme ?
« Des traités et des silences coupables »
Où est le HCP (Haut Conseil Paritaire), dont l’acte est signé par le chef de l’Etat comorien Ikililou Dhoinine et des autorités françaises ? Et où est Boléro, l’un des artisans de ce traité de traitrise ? Mais pourquoi est-il toujours silencieux partout où on a besoin de sa voix ? Mais à quel saint se voueraient-ils les comoriens de Mayotte, qui sont martyrisés… ? Sachons très bien que le HCP vient de remplacer le GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau) qui a été accouché par la rencontre entre les présidents Sambi et Sarkozy, le 28 septembre 2007.
Et les autorités politico-religieuses des Comores ? Leur silence est sans doute coupable de ces comoriens au bout de la misère. Aucune voix ne se lève. Ces autorités qui ne se sont jamais manifestées face au cimetière maritime… récidivent avec leur sommeil meurtrier. Et la diplomatie comorienne ? Une troisième instance dont on ne voit pas d’utilité. Bientôt deux ans, une réunion des pays de l’océan indien en présence du chef de l’Etat français s’est déroulée aux Comores. Parmi les points mis sur la planche, la sécurité des citoyens de la zone. Et là, que dit-on de la COI (Communauté de l’Océan Indien) dont les Comores sont membres et qui assument le secrétariat le mois de juillet prochain et même nomination anticipée ? Des comoriens meurent dans les eaux des Comores pour vouloir aller chez eux. Des comoriens, sont chassés de leurs domiciles… et dont les biens sont détruits… Les silences honteux raisonnent. La France, les Comores, la Commission de l’Océan Indien, l’Unité africaine… plongent dans un sommeil profond et silence, on torture.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus