LE POUVOIR EN PLACE POUR L'INÉGALITE SOCIALE.

Par SAID YASSINE Said Ahmed

On aimerait bien qu’on en parle. Mais ça, personne n’en parle. Des fois, on se demande dans quelle planète vivent les comoriens. Au moment où la population respire à peine, au moment où le pays a besoin de se relever, ses autorités ne font qu’à l’assommer. Le creusage du tombeau pour ensevelir les îles Comores depuis les années Mwangaza-RDR… est loin d’être achevé. Les Comores n’ont pas de cesse de recevoir les coups les plus durs de son histoire. Elles ne peuvent pas continuer à endosser toutes les maladresses causées par les caprices de leurs autorités. N’est-ce pas un pays qui vit sans qu’il ne produise rien ? Et si les aides des pays « Amis » cessent d'être octroyées ?

« Licenciements »

En effet, quelques semaines après la prise de fonction du chef de l’Etat comorien, Assoumani Azali, il a licencié plusieurs centaines d’employés, qui selon lui et ses lieutenants, sont payés pour ne rien faire. Les dires sont nombreux et divers. Beaucoup disent que c’est maléfique, certains disent que c’est salutaire. Il n’y a pas que les recrutés pendant les campagnes présidentielles de 2016 qui sont congédiés, quelques uns qui seraient recrutés en 2014 aussi ont fait le frais.  En tout cas, il est de coutume qu’à chaque régime qui s’instaure aux Comores, des licenciements et des recrutements se croisent pour cause politique ou de récompense. Ce faisant les uns sont victimes du nouveau régime et les autres, des heureux, bien entendu.

Mais le plus atterrant, est la manoeuvre du chef de l’Etat et ses collaborateurs. A quelques temps de ces licenciements que certains disent d’abusifs, Assoumani Azali a signé un décret, portant la hausse des primes, des privilèges… de ses ministres et ses vice-présidents. Une hausse monstrueuse qui sans doute n’a rien de positif dans un pays agonisant dont l’économie est l’une des plus faibles au monde. Le chef de l’Etat a certes, l’intention d’enrichir les siens, dont des amis et des membres de son club politique par la sueur des contribuables. Donc créer des inégalités sociales dans un pays rendu môme par les siens.

« Et si l’on braque les yeux vers le positif ? »

Le 8 septembre 2016, par solidarité, les ministres de la République de Tunisie ont vu leurs salaires en baisse. Sans fonts froissés, ils ont accueilli la décision tombée et décidée par le cabinet de la primature. Alors le Premier ministre tunisien, Mr Youssef Chahed, a plié les rémunérations de tous les ministres de son gouvernement, par solidarité avec son pays dont l’économie est en difficulté. Et quand on parle de la Tunisie on parle d’un pays qui a la capacité de se gérer avec des ressources comme l’agriculture du blé, olives, dattes, agrumes et autres produits. Il y a aussi le tourisme, les mines comme le phosphate et plus de 10 millions de tourisme par ans.

Enfin, que peut-on dire de la déclaration télévisée du directeur de cabinet du chef de l’Etat Assoumani Azali il y a quelques semaines ? Mr Mohamed Ali (Bellou) a eu les yeux d’annoncer aux comoriens que le gouvernement va baisser les salaires efflanqués des fonctionnaires comoriens dont la plupart vit sous le seuil de la pauvreté. Le pouvoir diminue des salaires qui ne dépassent pas 100.000 fc, soit 200€ pour augmenter ceux de 750.000 fc, soit 1500 €. Et voici les cent jours réussis de Messie.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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