ASSOUMANI AZALI, PLUS DE CENT JOURS REUSSIS ?

Par Youssouf Boinseo

D’une manière générale on attendait plus d’un Président avec sept ans d’expérience et dix ans de préparations de pouvoir. Jusqu’à présent, aucune mesure phare n’est prise pour l’avenir du pays. Aucun projet concret capable de changer le quotidien des comoriens n’est lancé. Le gouvernement se contente de mener une politique politicienne. Qui est celle de l’événementielle : le ramadhan, le heij et la Id…

« Et la justice promise ? »

Malgré que les fruits peinent à tomber, c’est le secteur qui reste phare de ce début de quinquennat.Sinon face à sa capacité et son audace à faire régner la justice dans ce pays plus que jamais corrompu, la promesse est de taille. Un défi quasi impossible pour un homme qui a des ambitions politiques basées sur les réseaux de copinage. Impossible car au sein même du gouvernement, il y a qui sont mouillés jusqu’au cou :commençant depuis les douanes, passant par les finances, les pavillons… sous le régime de Sambi. Impossible car nos palais de justice sont remplies de juges moins propres. Impossible avec la collaborationde certains partis politiques dont tous les composants, sont mouillés jusqu’au coup.

Les spéculations sont la seule alternative pour le Super Ministre de se faire une place dans la seine nationale. Oui je parle de spéculation car jusqu’aujourd’hui rien n’est retourné dans la caisse de l’Etat. Les gardes à vue, la réouverture des vieux dossiers des pilleurs de la République, et autre ne nous étonnent pas. Car c’est du déjà-vu. Et on sait qu’au final l’Etat ne récupérera rien de ses pilleurs.

Ne viens pas me parler de justice tant que le château construit par «la pierre »  pas loin de chez moi n’est pas mis en vente, tant que la boulangerie ouverte par l’ancien gouverneur, n’est pas condamnée… tant  que le président « Azali » ne se débarrasse pas de « ses chevronnés en pillage », tant quel’héritage laissé aux enfants de « baba charaf » n’est pas retourné aux caisses de l’Etat. Je dirai même tant que les vaches de l’ancien wazir «  djaé » ne produisent pas du lait pour le peuple…

Les affaires islamiques : des encouragements et des alarmes

Sur ce point le gouvernement s’en sort plutôt bien avec la succession d’événements religieux ces derniers mois (ramadan, idd, hadj).  Mais qu’en sera-t-il après ? Ce ministère sera mis en quarantaine jusqu’à l’arrivée du prochain ramadan ? Alors qu’avant de parler duramdan et du hadj qui sont des pratiques, il serait judicieux de parler de l’apprentissage de la religion et de l’éducation religieuse. Car on assiste à une métamorphose de conduite, de comportement, et d’éducation pour la jeunesse montante. Ce qui est la conséquence directe de la diminution ou disparition des écoles coraniques et de la conversion des hommes religieux en hommes politiques. Alors ce ministère a du pain sur la planche. Il est donc tôt pour crier victoire, plutôt des encouragements.

« D’autres départements à l’agonie »

Il serait intéressant de lancer une pétition pour un test auditif et visuel  pour le ministre des affaires étrangères. Oui une pétition car on se demande s’il est au courant des humiliations aux comoriens de Mayotte ou l’importation du conflit irano-saoudien sur le territoire comorien. Face à ces deux évènements, le MIREX est aphasique.

Rupture de la relation avec l’Iran, fermeture des établissements comoriens en relation avec l’Iran. Des gouvernements qui obéissent du doigt et à l’œil aux riches saoudiens.   Les quatre milliards seraient-ils l’origine de cette obéissance ? Ou la baisse du prix du hadj pour les Comores serait la monnaie d’échange? Je ne sais plus quoi y penser au final. Mais ce qui m’étonne c’est de voir ce ministre continuer à mener la vie dure à l’Iran, partenaire numéro 1 de son mentor politique « Sambi ». N’y-a-t-il pas une « hémorragie interne » gardée secrète entre Sambi etAzali à cause de ce conflit ? L’avenir nous en dira plus.

L’énergie : des promesses en a eue.

Le gouvernement, d’Azali tente de redonner espoir aux Comoriens. Un peu moins de délestage qu’avant. Promesse d’achat des moteurs. Il ne serait pas le premier à faire ce genre promesses et pourtant le problème persiste. Il y a même pas un an on nous a fait rêver avec les groupes électrogènes offerts par le Qatar. Résultat « les comptages sont faits dans le noir, jusqu’à avoir 104% de suffrage ».

Sans un projet et de l’honnêteté des hommes ayant les compétences nécessaires dédiées à cette question, le problème d’énergie ne fera qu’empirer. La création des sous centrales  électriques serait un début de solution pour non seulement réduire les pertes par effet joule duesà l’acheminement de l’électricité vers des localités lointaines, mais aussi relancer la concurrence de bonne gestionentre les régions (payement de factures de Ma-Mwe, moins de trafics de l’électricité). 

Les finances :

Pour réduire les dépenses financières de l’Etat, le gouvernement a licenciédes jeunes nommés en période électorale sans leur rien proposer en retour. Il ne faut pas être un expert en finance pour savoir que licencier les jeunes permettrai d’augmenter les salaires du président et de ses collaborateurs, aussi pour faire payer les billets d’une délégation démesurée en nombre vers Paris.

Youssouf Boinseo

COMORESplus

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