LA TOURNANTE SERA-T-ELLE APPELÉE A MOURIR ?
20 oct. 2016Par Said Yassine
Cette fois-ci on doit braquer aux cinq années avenir. C’est bien le quinquennat du pouvoir du colonel Assoumani Azali, dont les cieux s’annoncent gris. Comme certains veulent leur « ipamkono », il est fort possible que c'est « le ipamkono sha wamunga » que le président des Comores, leur octroiera.
Sans doute aux Comores, le citoyen lambda, n’a ni valeur ni droit à l’opinion. Sa vie se joue comme un ballon de tennis « aux mains des écolières… faisant la passe à dix. C’est depuis l’ère Mwangaza-RDR que les politiques traitent les citoyens comoriens de la sorte. Une prise d’otage du peuple comorien par cette classe politique des quatre vingt disards. En 2006, Azali a quitté le pouvoir, mais sans doute avec instructions. Se rappelant du discours que le colonel a fait, quelques heures de sa prise de pouvoir par coup de force, on comprend qu’en 2006, il a abandonné la chaire de Befui à contre cour. C’est après être inculqué par son suprême.
« Mission accomplie, et après ?»
La mort de la tournante serait envisagée par celui qui l'a instaurée avec les accords de Paris, de Tana et de Fomboni. Azali qui par intérêts démagogiques et personnels a su se faire des Comores, un succursale sien. Avec les accords susmentionnés et la constitution de 2001, il a pu enterrer une génération dont presque tous les comoriens sont redevables. La génération 1968. Le chef de l’Etat de l’époque, Azali 1, a toutefois, ressuscité des morts politiques, à savoir les quatre vingt disards, qui n’ont pas de cesse à rendre la vie des comoriens, coriace depuis 1992. Retournés aux affaires, ils ont tué les Comores à petit feu. Mais voila à l’aide du chauvinisme insulaire le plan disloquant du colonel et ses hommes, a marché. Diviser pour régner, une mission accomplie.
« Azali pour un pouvoir éternel»
Maintenant dans le but de s’éterniser au pouvoir le plus longtemps possible, Azali joue sur deux choses. La faim et les limites… de ceux qui ne sont pas avec lui aux affaires. Malgré le plein pouvoir dont il dispose, rien ne peut lui rassurer une éventuelle victoire. Et pour éviter les coups durs types à celui infligé par la Cour Constitutionnelle suite à son décret dissolvant la commission de lutte conte la corruption, Azali serait en quête des alliés. Alors il n'est pas évitable que certains partis ou hommes politiques qui l'ont combattu pendant les campagnes électorales soient invités aux prochains gouvernements en surnom gouvernement d'ouverture. C'est pour cela qu'on entend sous les barbes, dans les couloires et les murs… des virages de 180° qui seraient pris par les partis Radhi, Ridja, de Mzimba et d'autres personnes qui prétexteraient servir le pays avec Azali. C’est bien aussi la famine qui chasse les loups hors du bois. Oui un éventuel référendum serait envisagé.
« Gouverner sans opposition »
Enfin, avoir tout ce monde dans son camp, le président est plus ou moins rassuré dans un pays en faillite de conscience et de conviction. Dans un pays où mentir au peuple est la devise des chefs politiques. Ahmed Abdallah Sambi doit donc signer sont arrêt de mort politique, s'il envisage se présenter pour Anjouan en 2021 ? Azali qui compterait être candidat à sa propre succession aux présidentielles de 2021, aurait l’ambition de mettre fin à la tournante. Le peuple passerait au référendum pour ou contre son abolition. Ce n'est pas parce que la constitution est budgétivore qu’Azali voudrait la changer. Non. C'est après avoir constaté que sa chance à Anjouan est si fine avec un Vice-président Blafard. Mais irait-t-il supprimer les Vice-présidences et les gouvernorats ? « Eya li’usa nguli wario ».
SAID YASSINE Said Ahmed
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