MOTION DE CENSURE, D’OÙ VIENT CE REBONDISSEMENT ?
27 oct. 2016Par SASY
Il est temps de mettre fin à la politique de sang, d’état d’âme et d’amertume. Il est temps que ceux qui connaissent la loi l’appliquent pour donner souffle à la population agonisante d’un pays martyrisé depuis plusieurs décennies. Il est temps que Ngazidja cesse d’être un champ de bataille des politiques comoriens.
Il y a un mois et demi, l’île de Ngazidja a été secouée par une crise institutionnelle qui risquerait de paralyser l’administration insulaire. C’était après que le gouverneur de Ngazidja Mr Hassani Hamadi a confié son intérim à son conseiller privé Mr Abdillahi Mbae, moment qu’il partait en pèlerinage à la Mecque. Tout de suite, un bras de fer entre le gouvernorat et le parlement de l’île est né. La contribution de l’opinion publique n’est pas négligeable. Le mois de septembre dernier, 23 conseillers de l’île de Ngazidja ont signé une pétition pour une motion de censure contre l’exécutif de Ngazidja. Certains jugeaient les causes, banales. Quelques jours de suite, un compromis a été trouvé. L’idée a été ensevelie.
« Motion de censure »
Il y a déjà six mois depuis que Hassani Hamadi est élu gouverneur de l’île de Ngazidja. Vote sanction aux pouvoirs sortant. De l’union comme celui de l’île. Le bilan de ces six mois n’attend que son équipe, ses collaborateurs, ses communicants pour le dresser. Quant aux wangazidja, ils ont besoin d’une tranquillité et un climat qui leur fera oublier les cinq ans de reculade et d’acrimonie. La raison primaire pour la motion de censure n’a rien de convaincant. Et vu les désordres, persistant à l’hémicycle de l’assemblée de Ngazidja, et suivant certaines raisonnements à l’appuie, la volonté ne se dessine pas patriotique. « L’intérim confié à un conseiller et non un commissaire ». Il faut oser pour une assemblée digne de ce nom. Passons.
Sinon, le climat se présente douteux de manière que tout le monde s’interroge. « Comment cette motion de censure, mort-née depuis un mois, est déterrée spontanément par cette institution qui devrait garantir la stabilité de l’île ? » Les dires sont nombreux et divers. Oui il n’y a pas de fumée sans feu. Certains disent que c’est le grand crésus des Comores, maitre du sol et du ciel comoriens Mr Amine Kalfane, patron de l’AGK, qui chauffe cette arène. Vrai ou faux ? En tout cas une chose est sûre. La politique logique n’a pas de place dans cette affaire. En tout cas ce richissime n’est pas de bon ciel avec l’exécutif de Ngazidja. L’affaire de fermeture de ses magasins par le commissaire en charge de finances de l’île faute des impayés d’impôts, est une déclaration de guerre dont ce patron est en quête des alliés et des munitions.
« Pour l’instabilité de l’île »
C’est donc la politique des vécus et d’amertume qui anime le « kobea ». Cette assemblée est constituée des conseillers issus d’un parti vaincu lourdement par Hassani Hamadi, lors des élections des gouverneurs… d’une part, et celui composant ironiquement le pouvoir, d’une autre, en l’occurrence le RDC et le JUWA. Donc les réactions seraient plutôt de glaire que loyales. La fin du règne de Mouigni Baraka, cette assemblée avait un an d’existence. Si les maux et les désastres du chef accouchent d’une motion de censure, Mouigni Baraka, n’aurait pas été candidat, donc serait déjà déposé. Sa mauvaise gouvernance, n’a échappé à personne. Sinon, lors des séances… de cette assemblée, plusieurs questions auraient été sur la planche comme celle des attributions des marchés sans appels d’offre, de l’assassinat de son chauffeur, des trafics de visas par son conseiller politique, du fond octroyé par les américains à Mouigni Baraka Said Soilihi, gouverneur sortant de l’île de Ngazidja pour la construction des commissariats dans l’île.
Enfin, en vérité, à l’assemblée des conseillers de l’île de Ngazidja, les insulaires de Ngazidja vous sauraient gré, si vous leur éclairiez sur le budget de 2016. Cela leur permettra de connaitre la situation financière que Mr Hassani Hamadi a héritée de son prédécesseur Mouigni Baraka Said Soilihi.
SAID YASSINE Said Ahmed
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