LA DISCONTINUITÉ DES ACTIONS ET PROJETS ENGAGES PAR LES PREDECESSEURS D'AL-IMAM AZALI.
02 nov. 2016Par Mohamed HADJI
L’attitude du Gouvernement d'Al-Imam Azali nous interpelle à consulter les acteurs politiques, si l'alternance politique interrompt toute action engagée par les prédécesseurs. Au-delà de l'intronisation de l'Imam et des cérémonies de passations des portefeuilles, quelle est la portée du principe de la continuité de l'Etat tant au niveau international qu'au niveau nationale. La Congrégation Ahli-Imam semble venue sur la planète verte pour la "Désikililousation", on dirait le démantèlement des structures du Parti BAAS ou la dénazification. Une réorganisation de l’État et sa continuité, version martienne. Or, nous sommes dans l'uniforme du Colonel, à moins que le passage du Colonel Chef d’État en Imam Chef d’État, nécessite une deuxième transition de « Califocratie ». Telle est l’illustration du prêche du «principe de discontinuité», d’une des Grandes lignes politiques dans son Sanctuaire ministériel à ses Disciples et ses Convertis saisonniers.
L'interruption des actions et projets engagés par nos prédécesseurs
C'est sur le "principe Bidiyaan imamique " qui on poussait les "Hudjadjes marties" à remettre en cause et abandonner les projets et actions Ikililoulistes de PNDHD ( Programme National pour le Développement Humain et Durable) qui appuyait les agriculteurs à mener des activités agricoles génératrices de revenus et qui protège l’environnement. Ainsi le FIDA principal bailleur des fonds de ce projet a été prié d’arrêter son financement. On trouve également le projet de construction du Pole Mère Enfant dont la Maternité d’ Elmarouf qui devrait être financé par l'AFD. Le ministère de la santé vient d’arrêter le processus de lancement d'appel d’offre pour sa construction. Malgré le "Ra’ay" des Ahal-Imams et ses avis défavorables au Projet de vaccination contre la rougeole, et aux bourses de Qatar pour la formation de 31 spécialistes en médecine et gestionnaire des hôpitaux. Al-Imam Azali eut l'indulgence de revenir à la raison après les pressions des offrants. La bénignité d'Al-Imam dans ses deux projets, démontre ses limites, malgré ses serments publics d'intransigeance.
Rejet et purification des actions et projets des prédécesseurs
Le SG de Gouvernement a donné un Avis défavorable au Projet de recensement général de la population. Il déclare qu'Al-imam a jugé "qarah", ainsi, il considère non prioritaire, alors que le recensement accuse déjà un retard de plus de 3 ans. On trouve également une remise en cause du Projet de la Banque mondiale, prévoyant l’appui de la MAMWE au niveau management et commercialisation des services. Quant à l'Ours européen, il est intimé de purifier ses actions sur la terrer d'Al-Imam. L'UE eut subi aussi les affres du Gouvernement et est priée de regrouper tous les financements de ces projets pour financer une seule activité. La réplique d’UE ne se fit pas attendre. Elle a signifié l'intendance d'Al-Imam de faire le choix du projet qu’ il veut avoir un appui et fermer celui qu’ il n’ en veut pas car elle ne modifiera pas sa stratégie d’ intervention pour un seul pays. C’est à l’Union des Comores de s’adapter ou de renoncer les projets.
La " Fatãwã Imamique" contre la stratégie Nationale du Développement
Le Gouvernement d'Al-Imam décide d'abandonner le Projet de la Stratégie Nationale du Développement, la Sca2d et le remplacer par le PIQ (le Programme d’Investissement Quinquennal). Celui-ci a subi un raccourci d'une seule réalisation des infrastructures (Route et Bâtiment) pendant le quinquennat de l’Imam. Les analystes pointent une Gravissime erreur car la valorisation du capital humain ne figure pas dans ce programme. Ce qui fait qu’ils s'alarment de la suppression d’investissement sur la formation des enseignants, du personnel médical, des Agents administratifs, n'en parlons pas à la question du genre. Ils regrettent ainsi quant au négligeable de la question de bonne gouvernance, du problématique de la protection des enfants, la prise en charge sanitaire de la population.
« Le cri d'alarme des analystes »
Les analystes interpellent que le rapport au PIQ, est estimé à peu prés de 500 milliards de financement, auquel le gouvernement espère financer par des prêts bancaires à plus de 50%. Ils se demandent comment des banquiers vont accorder des prêts pour un pays qui n’est pas en mesure de financer ce programme qu’à hauteur de 14%. Ils rappellent également que le reste de financement serait sollicité auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Ils s'interrogent si ces derniers vont apporter un tel financement alors que les questions d’ordres sociales sont inexistantes dans ce programme. Al-Imam Azali s'en moque en rire jaune aux critiques des observateurs : « Croyez-vous que j'ai placé le pays sur l'axe saoudienne pour le Paradis, j'ai choisi le philanthrope dont le pays en a besoin ».
Dans cette kyrielle d’abandon et de chasse aux partenaires, nous devons rajouter l’échec du contrat d’achat des groupes électrogènes avec la société Salama. Nous réitérons nôtre interrogation aux acteurs politiques si l'alternance est synonyme de rupture et interruption des actions des prédécesseurs. Si, c'est oui, Le gouvernement d'Al-Imam Azali, homme d’expérience, ne joue-t-il pas à l’amateurisme au risque d’enfoncer d’avantage le pays dans le gouffre ?
Mohamed HADJI
COMORESplus