LA COMMUNICATION DE BEIT-SALAM ET DE MDRODJU, ANEANTI PAR LE « M’AS-TU VU »

Par SASY

La communication est le poumon de toute action. Elle véhicule… les buts, les intentions et les réalisations… vers les individus. Sans la communication c’est l’obscurité. Et mauvaise communication c’est pire encore.

Ces derniers temps les Comores, vivent un phénomène sociopolitique très burlesque et peut-être dommageable dans le temps. Mais tout d’abord, les carambolages qui font bobos… dans les éventuels parcours font le plein dans l’administration comorienne à ces heures-ci. C’est depuis la victoire d’Azali 2 pour laquelle, nombreux ont contribué. Quelques traces amicales et fraternelles, sont anéanties par le déluge de Befuni. Et chut ! Qui critique, qui fait remarque, n’est qu’un effronté. Ah que cela touche certaines susceptibilités !

Certes, c’est bien désespérant de voir les Comores de ce troisième millénaire, devenir championnes en matière de régression dans tous les domaines. Mais tout d’abord, occupons-nous d’un seul cas pour l’instant. Il y a dix ans Beit-salam disposait de son site internet, officiel dans lequel les comoriens s’informaient des actions du gouvernement et du chef de l’Etat. C’était sans doute charmant et louable même si certains n’adhéraient pas à la politique des régimes précédents. Une communication officielle digne de ce nom. Des feuilles de routes, des chantiers, des programmes, des visites, en sommes des informations nécessaires. C’était depuis Sambi, jusqu’ Ikilioou.

« Un service de communication qui brille par de balourdises »

Néanmoins, depuis l’arrivée d’Azali 2 au pouvoir, son service de communication brille par inélégance. C’est après avoir pris l’initiative d’anéantir cette œuvres si noble dans un pays ayant soif d’informations. Le site internet de la présidence, est annihilé… pour des raisons qu’on qualifie de macho. La sage Mdzadze wa mendza wandru d’Ikoni, disait : « ho daridjuu hamswali ka hwende mharavu djami ». Cette mort programmée du site de Beit-salam par le service de communication de Befuni, accouche d’une guerre de pages et des murs facebook, que se livrent les gens de la Cour. Et des bousculades impressionnantes, pour cause « chacun veut paraitre le plus crédible aux yeux du chef, l’îmam. Sous la lune pendant notre enfance, nous chantions :« Et si papa savait ça, tralala, et si maman savait ça tralala… oh pas camarade, oh pas camarades, oh pas, oh pas, oh pas…». Quand est-ce que ces hommes des sciences et du savoir prendront conscience de ces bévues et cesseront de prendre pour des dadais le peuple ayant droit d’être informé des actions gouvernementales et du chef de l’Etat ? Si leurs chefs ont droits à leurs mépris, mais le peuple non. Sinon, on peut comprendre certaines prétentions. Oui, parfois et même la plupart des temps, on ne voit que de photos avec des légendes ou des redondances, genre « Le président et moi, le gouverneur et moi, le ministre et son service de…, le président ou telle délégation en présence de moi ou secondé par tel chef de… à la présidence, ou chargé de… à…» desquelles les auteurs parlent d’eux-mêmes. Oublient-ils qu’ils sont payés pour assurer avec soin et prudence une communication d’un service de haute valeur.

« Tuer les sites officiels pour les bourrages des images »

Oui le site de la présidence ne pourrait peut-être héberger toutes les photos, aussi nombreuses que celles des romans à phots de Franco Garparri, pour but de « M’as-tu vu ». Ainsi pour la beauté et le sérieux des articles dans un site officiel, aucune mention  personnelle ne pourrait pas paraitre. Et cela ne conviendrait pas aux « artistes de sous les murs » car les fantasmes ne seraient pas satisfaits ». Mais se rendent-ils compte qu’à force de vouloir se faire de la communication personnelle en profitant de ses responsabilités confiées … on risque de paraitre ridicule et de tuer cette communication ? Pas uniquement à Befuni, en tout cas. Ceci est aussi valable pour le gouvernorat de Ngazidja. E si l’on se rappelle du site de Mdrodju, ouvert, par un ancien responsable de la communication du palais ? Aussi quelques jours suivant la mise à terme de ses fonctions de ce dernier, ce site est porté disparu, comme s'il faisait partie des outils personnels…

Et aujourd’hui de même, les mêmes têtes, aux mêmes taches qu’avant, mais la danse en vogue… n’est pas loupée. Un des combattants dans la guerre de murs et des pages facebooks personnels pour diffuser les actions des exécutifs. Quand se mettra-t-elle fin cette possession capricieuse ?

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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