PLUS TARD, IL SERA TROP TARD

Par A.R

Et si vous réagissiez Excellences, Messieurs et mesdames les responsables !

Depuis les propos haineux du maire de Moroni envers les « wasafarini » une brèche s’est ouverte. C’était des propos qui restaient sous les vagues et qui font surface et fuirent banalisés. Un danger pour le calme et la solidarité des îles qu’il ne faut pas prendre à la légère.

Après l’opération de nettoyage de la ville de Moroni, des biens de certaines classes de la population des Comores sont détruits et des commerçants ambulants refoulés des trottoirs de la capitale. Une opération qui a réduit d’avantage le quotidien de ces jeunes qui se cherchent ici et là pour nourrir les leurs et assurer un quotidien.

Moroni a besoin de lifting certes, mais à quel prix ? L’opération précitée est surtout basée sur la communication et loin de solutionner les problèmes qui rongent la capitale. Un plan global d’aménagement et du développement de la ville doit être mis sur pieds. Rafistoler quelques mesures pour afficher juste son existence, déplacerait le problème d’un point à l’autre.

Le plus dangereux de cette sortie médiatique du maire de Moroni est la banalisation de la haine. Aujourd’hui, en tout cas sur les réseaux sociaux, plusieurs comptes ont vu le jour pour cracher sur les « wamasafarini ». Des insultes, des propos racistes sont versés sans aucune limite. Avec une justice aux abonnées absentes, les auteurs se sentent intouchables donc libres de leurs actes.

Une fracture se dessine entre moronien et étranger de la ville. L’harmonie qui animait le quotidien risque de prendre un coup et c’est très dangereux. Si on ajoute de la haine entre citoyens sur la misère, le manque de tout et népotisme, la tranquillité sous nos cocotiers risque de se transformer en cauchemars. Alors, Excellences autorités publiques et politiques, veuillez stopper et punir les actes et propos haineux avant qu’il ne soit trop tard.

ABDOU Radjab

COMORESplus

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