Où t'es papa où t'es ? Cette belle chanson de Stromae, ressemble à "Où t'es salaire, où t'es ? ". Toujours dans le rafistolage, le ministre des finances des Comores, Mr Said Ali Cheihane récidive en énigme, après le rejet de la loi de finance et votée à contre cœur par les députés avides et indécis, ainsi que le budget mystérieux. Si on utilise ce terme, c’est-à-dire énigme, c’est pour éviter de faire croire que le fonds propre est épuisé.

On est en mi-février, les agents de l’Etat, ne seraient pas encore payés le salaire de janvier, au pays de l’émergence. Une situation qui a peut-être, échappé aux hommes ou à l’homme des courbes, en tout cas les experts en chiffres. Cette fois-ci ce ne sont pas uniquement les fonctionnaires au petit salaire, qui seraient rattrapés par les coups de lance-pierre. Des gros bonnets aussi, passeraient dans le panier de cauchemar et sortiraient de leurs poches, les petits calepins devant les petits épiciers locaux en attendant la générosité du "razzak" Mr Said Ali Cheihane. Et même ceux qui ne sont pas fonctionnaires, nos frères « braves » qui ont échappé à la neige, pour les rayons solaires, seraient sur les bancs des prétendants. Mais quand même le pouvoir promet l'émergence, le chef de l’Etat l’a dit. Mais quand même qu’on applaudisse sinon, c’est de la mauvaise foi.

Cette situation surviendrait suite aux contrôles physiques des finances et du trésor public. Chose qui devrait être faite depuis quelques temps ou un peu plus à l’avance. Les finances aurait décidé unilatéralement de suspendre les salaires de toutes les personnes qui ne répondaient pas à leurs critères, il se pourrait. Mais des quelles critères parle-t-on ? Seuls les hauts des fiances qui en savent mais les concernés sont tous mis dans un fait accompli. Dans cette « risée de la tune », se trouverait le Vice-président en charge de transports, de télécommunication… Mr Abdallah Said Sarouma, alias Chabhane, son cabinet, des DAF, des directeurs généraux et une centaine de fonctionnaires subissent. Mais pourquoi encore Chabhane, lui qui a été zappé par la communication des gens du pouvoir lors de l’inauguration du centrale électrique ? En tout cas ce n’est pas de mépris. « kwasi ri bonea ».

Devant la gravité de la balourdise, le ministère des finances essaierait de se rattraper mais les wangazidja ont dit :« Bilaunri ye pasuha ke unganyiha ». L’impaiement ou le retard du payement commenceraient à trahir les discours abrasifs et prometteurs de l’Imam. Mais ironie aussi s’invite. Le ministère des finances aurait demandé en catimini à son homologue de la fonction publique de lever les suspensions… comme si c’était à l’œuvre de ce dernier. N’est-ce pas dans le but de se dédouaner des ces insanités tout en voulant clabauder la Fop, comme des corrompus ? « twamaya mdjumwa hula ».

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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