Le nouveau gouvernement des commissaires de l’île de Ngazidja, est formé, il y a cinq jours. Une composition qui est, une occasion de constater que dans le parti Juwa ça mitonne toujours, depuis les dernières présidentielles. Les symptômes de cette période, sont terrifiants. Certes toute chose a des effets, qu’ils soient positifs ou négatifs, donc, les ces élections susmentionnées, n’ont pas été l’ange Gabriel pour la consolidation du premier parti des Comores d’aujourd’hui, le parti Juwa. Des conséquences néfastes qui n’ont pas de cesse de ronger et l’intérieur et l’extérieur de cette grande formation politique. Parmi les perdants Ahmed Abdallah Sambi, son président en même temps, fondateur.

Depuis le soutien porté par certains membres du parti Juwa, au candidat Azali, sous l’égide de Ahmed Abdallah Sambi, lors des dernières présidentielles, les « les azalisants », émanant de ce parti, auraient développé un ressentiment insociable contre leurs frères et sœurs. Ils les jugent des dissidents et ils les appellent, des rebelles. Ils sont alors ceux qui sont partis soutenir Mamadou. Une opposition rude, qui sans doute a bénéficié de l’avale d’Ustadh Ahmed Abdallah Sambi. Des circonstances électorales, on peut comprendre, mais un anéantissement des têtes au point de sacrifier la première formation politique du moment, il y a trop de mystère. Même s’ils crament à l’intérieur du pouvoir dont, ils sont parmi les composants, mais cela n’aurait pas empêché les heureux de repousser ceux qu’ils aiment appeler les renégats ». Oui, Le pouvoir est mielleux, mais quand il devient amer, il est plus âpre que le « sénégalaindzis ».

Un fait illustrant.

Bien sûr dans un Etat de droit, comme les Comores, lors d’une composition d’un gouvernement, le chef de l’exécutif, procède à des consultations des partis, des chefs politiques et des concernés. Ce fut le cas pour le gouverneur de l’île de Ngazidja. Monsieur Hassani Hamadi, a consulté différentes opinions et formations politiques, parmi lesquels, le parti Juwa. Il a invité ses conseillers à lui transmettre trois Curriculum Vitae, des personnes jugées compétentes pour mettre un peu de lumière dans la cité hanté de Mdrodju ; un pouvoir qui plonge dans un sommeil profond depuis sa naissance. Mais voilà les « Azalisants » de Juwa, ont désigné subtilement Mr Ipvessi, pour accompagner Hassani Hamadi, au titre de commissaire du parti Juwa.

Cette opération aurait été l’œuvre du député Tocha Djohar du camp fidèle de Sambi, dont les charmés du pouvoir en place. C’est celui qui aurait ramené en personne le dossier du lauréat au gouverneur de l’île de Ngazidja. Et sans doute, Hassani a choisi celui-ci, au détriment de ceux envoyés par les conseillers qu’il a consultés. Le clivage du parti Juwa n’est pas anodin. Le chef de l’État en place Mr Azali Assoumani, n’est pas loin de réussir de faire disparaitre cette formation politique qui par le fond est maudit par lui, même si l’un de ses grands sauveurs. Qui peut nier la part importante du parti Juwa, qui sans lui Assoumani Azali ne serait pas élu ? Personne. Mais une leçon, une leçon à apprendre. La confiance c’est les yeux. Comme George Marchais et son parti communiste ont aidé à l’élection de François Mitterrand en 1981, et que ce dernier, a fabriqué sa dislocation, ce comportement est valable pour les Comores aussi. Aidé par Ahmed Abdallah Sambi et le parti Juwa, Azali est venu au pouvoir, mais une ironie de dette d’honneur, le chef de l’État œuvre pour l’atomisation du parti Juwa, voire même son anéantissement.

« Mais où iront les autres ? »

L’ironie de gouvernement d’ouverture que le chef de l’État fait semblant d’avoir composé, fait des victimes politiques, des conscients et inconscients. Sinon, sans les mensonges des uns et des autres, sans le « fitna », certains ne pourraient pas faire longue durée dans la casserole. Ceci, se dessine après avoir observé l’atmosphère actuelle dans laquelle se trouve le parti Juwa et les membres qui détiennent en vrai le pouvoir. En tout cas les quelques membres de ce parti qui sont à l’intérieur du manoir, sont dans un pouvoir et non disposent le pouvoir. Mais à quoi va ressembler le climat dans lequel, vont se dérouler les élections du bureau exécutif du parti Juwa, qui auront lieu prochainement ? Qui vivra verra.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

 

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