COMORES, INCENDIES, DES RESPONSABLES MEME SI, NON COUPABLES ?
26 mars 2017A quand le déclin de certaines habitudes des comoriens ? Peut-on s’étonner d’un sentiment ? Et si l’on s’interroge et interroge des consciences même sans qu’on attende une réponse ? Autrement, l’apathie et le laxisme assassin chez le peuple volontairement soumis, sont nocifs. Comores où tout acte grave soit-elle, se déroule sans aucune enquête des autorités compétentes ni étonnement de la population. Des abus de toutes sortes et des injustices infinies causées par les Comores d’en haut, on s’en tape les reines. En tout cas, les responsables politiques et les évalués d’une classe.
Certes, tout comorien de raison, espère les Comores « pays émergeant. » Mais comment cela peut-il être possible sans justice ni honnêteté ? L’émergence d’un pays peut être à l’œuvre des sacripants dévastateurs ? C’est de la foutaise ! Et sans doute le néant de la justice, est un outil solide permettant à certains cadres, notamment financiers et autorités mal intentionnées, de commettre l’irréparable. Ils ne risquent rien. Qui ne sait pas que, la pudeur complice est nuisible ? Surtout dans un pays où l’émergence devient l’hymne national, donc soif de tout un chacun ? Cette pudeur est un manteau qui enveloppe les canailles de l’État hautement prisés par une force occulte. Les autorités qui se passent le pouvoir comme des jeunes filles jouant la passe à dix, dans une cour de l’école. Aussi l’alternative de sadisme et d’avidité.
« Des responsables même si, non coupables »
Ces quinze dernières années, les Comores accusent un phénomène. A part les détournements des fonds publics, la désarticulation des sociétés d’État, les incendies similaires de l’administration comorienne sont adoptées pour receler des empruntes. Un système établi par le sommet. Et avec la grande impunité et les décorations, le fait est loin de connaitre une fin. En 2004, sous Azali 1, le service des impôts comoriens sous la direction de Mohamed Djounaid Soilihi, avait pris feu. L’administration a été calcinée du pied au crâne. Mais comme un fait normal, le fanatisme a primé. Ni enquête ni audition au Directeur Général des Impôts, mais « ndizo mgu yandzao ». Mais au contraire, on dirait que cette ignition est un service rendu… Mohamed Djounaid Soilih, a bénéficié d’une bourse pour un perfectionnement à Clermont-Ferrand. Ce qui lui a valu quelques temps après Azali, une bonne promotion au commissariat au plan.
Ensuite, sous Mohamed Abdallah Sambi, le bureau de la sureté nationale sous le patronage de Mr Abdou Achirafi, a pris feu. Comme un feu de paille, même les murs deviennent de la cendre. Les habitudes de la justice reprennent ; sommeil profond. Ni enquêtes ni audition… et tous passent comme si de rien n’était. Ni la gendarmerie nationale, ni la police…, n'ont montré aucun signe de vie au sujet de ces affaires. Elles se sont remises à la volonté de Dieu, comme un fidèle, à la prière, en omettant la volonté des hommes malveillants, qui mérite la pénitence. « Ndizo mgu ya zandzao ». La chanson est reprise. Abou Achirafi est reconduit à son poste de Directeur de la Sureté nationale sans que rien ne l’inquiète. Et pour achever son œuvre, il vidé les caisses de l’État. Plus de quatre milliards de fc comorien… sont gommés dans ses poches. Et comme à l’accoutumée, Abou Achirafi ne pourrait être échappé à la décoration. Investi candidat aux législatives de 2015, il élu député.
« Les autorités et leur silence complice »
Le samedi 4 Mars 2017, c’est le tour du trésor public. Un méchant incendie a ravagé le bâtiment de la tune comorienne. Un secteur rendu inexistant. Même si le ministre comorien des finances, Mr Said Ali Chayhane tente vainement à convaincre… avec ses paroles selon lesquelles « aucun document important n’est brûlé, l’enceinte du domaine n’a pas été touché, sinon, le service le plus important doit continuer à examiner ses tâches dans les locaux du ministère des finances. ». N’en croient que ceux qui sont comme il veut qu’ils soient. Des propos qui coulaient d’une bouche rouge comme celle d’un sorcier… charmée par une mine indifférente.
Et le plus inquiétant est que les autorités comoriennes, notamment du pouvoir en place, n’en parlent pas. Silence radio. Pire encore, le lendemain, le père de l’émergence a raté une occasion… Lors de l’inauguration de la préfecture de Mbude, le président Assoumani Azali n’a aucunement évoqué cet incendie dans son discours. Un évitement qui fait douter, pourtant d’un évènement qui devrait être absolument préoccupant. Et rien n’ébranle le TPG (Trésorier Payeur Général) car, il sait que le laxisme est une devise chez les comoriens. Donc ni enquête ni audition… ne pourront avoir lieu.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus