On ne peut pas se permettre de se mentir ou même de mentir à qui que ce soit. Le pays va mal. Tout le monde le sait. Même si quelques devoirs se répondent. Mais ceux-là aussi ne devraient pas être pris pour des faveurs ni redevances au peuple. Il y a plusieurs facteurs faisant qu’un pays agonisant sorte du gouffre, en tout cas évolue avec le statut d’un pays émergent. Oui chaque domaine est important. Mais sans justice tout est dérisoire.

Il y a bientôt un an depuis que le gouvernement Azali2 est formé, donc le premier du régime en place.... Dès la nomination de certains ministres, à leurs postes, ils sont vus, des prêtres dans leurs églises. Le cas le plus rassurant, est celui du Garde des Sceaux, ministre de la justice, Me Fahmi Said Ibrahim. Et là, s’inscrit le proverbe selon lequel, « nodje lebwe uhoye ». Donc un vent porteur d’espoir. Depuis bientôt un an, que Fahmi Said Ibrahim est nommé ministre de la justice, et depuis bientôt un an, la justice ne rompt pas ses habitudes, contrairement à ce que nombreux s’y attendaient.

Les défenseurs et techniciens de ce département, notamment du ministère, ont la manie de dire que le Garde des seaux laisse la justice faire son boulot. Mais quel boulot en réalité ? Et un boulot est sale comme tel ? Où se reposent les dossiers les plus sensibles dont la « probité » du ministre de la justice avait promis la lumière ? Où sont les canailles qui ont vidé les caisses de l’État, comme Comores télécom (…) ? Ils bénéficient de la liberté dont une grâce, et aucune réaction du Ministre de la justice ni explication de sa part. Les plaintes déposées par le directeur de cabinet du gouverneur de l’île de Ngazidja depuis plusieurs mois, pour détournements de biens publics, demeurent sans suite. Il y a aussi la libération de Djaza ancien président de la CENI… et tant d’affaires qui se règlent entre grands bonnets, dans le coulisse du pouvoir. Cette injustice n’honore pas le Garde des Sceaux, ministre de la justice.

Et les enquêtes qui devraient avoir lieu ? Mais pourquoi l’inertie du ministère de la justice et son département entier ? L’affaire de la valise d’Argent dérobée à l’aéroport de Nairobi, tandis qu’elles se trouveraient dans les mains du Vice président en charge de l’économie ? L’affaire comme si jamais produite. Par contre sur cette affaire, ce n’est pas le ministère de la justice seulement à interroger. Les citoyens aussi contribuent à leurs propres malheurs. Et aucun média de la place n’en parle. Et voilà, au pays de « ruinez car rien à craindre, et rien n’est risqué ». Le trésor public est incendié. Un feu qui ne doit pas apparaitre accidentel à la conscience des comoriens saint-Esprit. Ici, on bourre des ouïes par les mots enquêtes, comme le temps de fonds propres, mais en réalité, cette mission accomplie n’est pas un fait nouveau. Un cas semblable à d’autres de même. Lorsque Mohamed Djouneid Soilih ancien Directeur Général des Impôts sous Azali 1, le service des impôts a été parti en fumée. Aucune enquête ni rien, mais plutôt ce patron du moment, de ce centre, a bénéficié d’une bourse pour Clermont-Ferrand… Ensuite, le service de la sureté nationale a été incendié, et aucune enquête ni suspect. Mais plutôt son chef du moment Mr Abu Achiradi a bénéficié de toutes les faveurs d’un homme loyal, malgré sa malhonnête.

Donc Mr Moindjié Saandi, Trésorier Payeur Général, le patron du trésor public de Moroni, n’a pas droit à s’inquiéter. « eyakayao ndo yarehwao », disaient nos mères. C’est le pays de « ndizo mgu yandzao ». Il y a des moments où les juges sous la commande du ministère de la justice, procèdent à des enquêtes, et surtout quand ils s’agissent des intérêts de l’État. Mais lorsque les dossiers les plus frais ne sont pas préoccupants, il ne faut pas songer que ceux datant… seront déterrés, donc bonjour, pouvoir.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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