Comme nombreux d’entre nous, je connais l’homme. Et comme eux, je connais l’artiste avec son talent mélodieux. C’est bien un chanteur compositeur… Aussi, un homme d’idées dont l’opinion est toujours saluée notamment sur ses publications au journal en ligne « COMORESplus ». Je m’arrête là. Donc je m’abstiens d’en parler plus, car les mieux placés, en diront tant ou en sculpteront… avec mérite. C’est-à-dire de son talent musical qui, depuis un grand nombre d’années est vulgarisé du sens et de la magnificence. Passons.

« Laher, le romancier »

Ici, l’aigrette déverse Laher d’un autre pôle. C’est Laher le romancier. Un écrivain à la plume envoûtante, donc à la plume d’un littéraire avéré. Oui, un talent caché mais dénoncé par son élévation. Son roman, aux allures d’une fiction ou d’une autofiction, est une œuvre réussie. Dans ce livre, un passé qui s’inscrit dans le futur, donne envie à certaines générations perdues, de vivre ou revivre, ses composants. « Sur mes traces », tel est le titre de l’œuvre dans laquelle, des vécus à ciel panaché. Oui, des nombreux avertis sont à la recherche de leurs traces, ou même à la cherche d’une vie archivée. Ce qui fait qu’ils ruminent dans les mémoires, d’une façon nostalgique. Et ce roman sert de guide.

« Sur mes traces », fragmenté en vingt et cinq aspects, du « Rencontre à Dimanche en famille », est la gésine de l’encre du chanteur hors paire, et qui se confirme un écrivain indubitable. Le parcours de Silim, l’amour de Maman, le partage avec des amis, des frères et des sœurs, l’aisance et les rébus dans les milieux où le sang sort et ressort… sont un témoignage émouvant et dialectique. Bien qu’il soit un roman, avec ses bourdonnements poétiques, le livre d’Ahmed Laheri ou Laheri Alyamani et dont les intimes disent Laheri tout simplement, sort des griffes d’une poésie nomade. Depuis Victor Hugo et son poème « la petite fille », jusque Dafine Mmidjindze, et le sien qui s’intitule « Masiadi ya onana», des vers ont fait une percée dans ce roman complexe. Bravo l’artiste. Passons.

« Une conversion extraordinaire »

Oui, il y a des talents dissimulés qui méritent une dénonciation. Tel est le cas de celui de l’auteur de « Sur mes traces ». Une œuvre qui résilie l’artiste d’un monde vers un autre ou bien pour ne pas paraitre sévère, qui le place à son endroit idéal donc sur l’estrade des hommes de plûmes les plus dévoués de l’archipel de la lune. Un livre qui mérite d’être lu sans modération à part sa beauté et sa bonté. « Sur mes traces » fait voyager son lecteur vers des îles timides, composant un archipel riche de cultures, d’hospitalité, de tolérance… et caractérisé par son paysage socioculturel qui sème la convoitise. Les îles Comores où le peuple est docile. Non seulement vers ces iles paradisiaques mais aussi vers des différents coins du monde, à partir de la navigation et l’envie de découvrir, du comorien curieux.

Pour ceux qui connaissent Laheri le chanteur… avec ses diverses chansons pleines de sens, ne seront pas surpris par cette voie qui restait jusque récent cacher… un Laher romancier. Une œuvre littéraire pure et simple. Le quotidien de l’enfant comorien d’autrefois, les conseils des parents, le paysage et la beauté… font ballot dans cet ouvrage. On y découvre une syntaxe policée, une figure de style ambulante et une expression adaptée dont la raffinerie accouche d’une lecture facile. Sur mes traces, est un livre paru aux éditions cœlacanthe http://www.editions-coelacanthe.com et déjà en vente. Encore une fois, bravo, l’artiste.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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