Et si l’on ne dit ni écrit rien ? Et si interpeller, ne conscientise pas ? Interpeller contribue, même si la duplicité des uns et l’inadvertance des autres récidivent. Mais comment peut-on rester silencieux au moment où le peuple paie les conséquences de la mauvaise gouvernance et de l’insouciance des autorités ? Se taire c’est aussi du crime, car c’est en quelque sorte, un non assistance des personnes en danger. Que peut-on dire de la démission de l’Etat à ses devoirs face aux citoyens ? Un responsable peut-il se dissimuler… ? Depuis un bon moment, les conscients… saisissent que la diplomatie comorienne use toujours une grande faillite et ne s’occupe que de ce qui lui est luxe. Donc ce qui donne des bruissements, et fait des oriflammes aux hommes de la maison, où tout chamboule.

Un enfant comorien, qui par les minces moyens de ses parents, est parti en Tanzanie pour des études. Déjà un fardeau en moins à l’Etat comorien. Puis en Ouganda pour cette même cause. Et depuis le mois de juin 2017 dernier, le jeune Ammar est porté disparu et aucun ne signe de vie. Suite à un contrôle de police, il a été arrêté par la police tanzanienne… à bord d’un bus de transport. Sans motif, il a été relâché… Sans Procès verbal, ni rien, mentionnant l’heure et le jour de son arrestation et son relâchement. C’est sur le chemin de retour à Ouganda, selon l’avocat, Me Larifou. Mais comment l’Etat comorien, reste frisquet face aux souffrances des parents perdant leur enfant ? Non, cette indolence est assassine.

« Un Etat démissionnaire »

Amar a disparu dans un Etat où se trouve un représentant de l’Etat comorien, donc pour les maux comme pour la joie. Ou comme ceux ne sont des affaires…,le silence religieux est adopté ? Cette histoire qui n’est ni la première ni la deuxième… commence à dépasser l’imagination et la patience. La quiétude des autorités comoriennes, notamment du régime en place, est plus que désespérant dans un Etat où la notion de société est sacrée. Mais comment ce drame, peut se produire sans tambour ni trompette ? Un comorien porté disparu sans aucune nouvelle, et que face ce malheur, la diplomatie reste muette, comme s’elle est soumise à une obligation de réserve ? Ou c’est parce que cela ne consiste pas à des signatures vomissant plusieurs billets de banque… filant dans des poches en poches ?

Le sort devrait se savoir, moment où quelques indices sont naturellement donnés. Lorsque Amar a été interpelé par les autorités tanzaniennes, l’implication du représentant des comorien sur cette terre, serait idéale et responsable. Mais pourquoi Moroni se tait de la sorte ? Et le MIREX, pourquoi ce sommeil profond face à cette affaire aussi grave ? Cette diplomatie qui assiste impuissante ou laxiste à des disparitions et des tortures des enfants de la nation dans des pays étrangers. Le cas de l’Arabie Saoudite, qui exploite en esclave des jeunes filles du monde, parmi lesquelles des comoriennes. Cette affaire Amar se rajoute d’autres qui précèdent, comme celle des jeunes filles susmentionnées, livrées à des pervers en Arabie, celle des enfants dans les mains des passeurs vers la méditerranée, celle des dix sept jeunes portés disparu dans le désert du Sahara, depuis Novembre 2015… et il a fallu, que le consul du Maroc à Marseille, écrive à l’Ambassade des Comores à Paris, pour lui annoncer, cette tragédie. Et après, lettre morte. Et pourtant toutes les pistes ont été données. Par exemple, ne embarcation artisanale fut interceptée avec soixante africains dont des comoriens. Avec onze personnes mortes. Enterrées après des prélèvements pour tests ADN. Mais rien n’intéressait la diplomatie comorienne… ne serait-ce que s’intéresser de ce qui est de ces ADN. Passons.

« Abdou Soumadou, doit être aidé »

La diplomatie comorienne qui est glaciale aux douleurs des parents perdant leurs enfants, doit agir. Il n’est pas trop tard. Le père de Amar, Mr Abdou Soimadou, originaire de Maweni ya Dimani, vient de lancer un avis de recherche à tous… un père d’enfant, qui vit avec le peu de moyens dont il dispose, comme un comorien moyen, ne s’est pas arrêté sur le «  alhamdulillah ou les a’uradi de subhi », mais il a préféré partir loin, trop loin même dans l’espoir de retrouver son fils. Un travail qui devrait être occupé par le service consulaire. Mais d’abord, quelle l’utilité du fameux Islam, ami d’Azali de longue date, consul des Comores à Dar-es-Salam, qui depuis son poste, il y a douze ans, n’a jamais agi avec fruit. Sa seule et unique occupation, la tune. L’affaire du premier contrat des groupes électrogènes illustre. Il est donc temps que la diplomatie comorienne par la voie du représentant des comoriens en Tanzanie, saisisse les autorités tanzaniennes pour des investigations, afin que l’on sache la réalité des choses et le sort du jeune Amar.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

 

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