A l’Assemblée nationale qui n’est pas loin d’être assemblée gouvernementale, est mise en place une Commission parlementaire, pour but d’auditionner… sur la citoyenneté économique. Celle-ci est la remise des passeports comoriens à plusieurs milliers des familles bédouines contre quelques centaines des millions de dollars. De nombreux politiques notamment, qui autrefois, ont occupé des fonctions aux Comores,… sont entendus par cette commission. D’autres aussi, attendent leurs tours. Et nombreux, sont les comoriens qui croyaient que cela est à l’initiative de cette Assemblée, qui s’érige une posture d’un parlement indépendant.

Ces derniers jours, la montagne a accouché d’une souris. La voile est tombée, donc une farce, née d’une guerre et d’une haine politiques. Celles-ci animent les autorités politiques comoriennes, dont nombreux ont comme devise, trahison et traitrise. Si tu me loupes, je ne te loupe pas… tel est le sport national du moment. Oui, les comoriens ont vu défiler plusieurs responsables du pays sur les chaises en or à l’Assemblée. Des auditions mais avec un climat dans lequel le doute est bien implanté. Des interrogations aussi. Passons.

« Une audition de forme »

Pour dissimuler les empruntes du Grand Manitou, tout le monde doit passer ; des morts, des nouveaux nés… et même les femmes vendeuses des marchés de Moroni. Juste pour donner l’impression d’une nitescence. Les comoriens ne sont pas dupes. Que le chef de l’Etat, colonel Azali respecte ses électeurs, est une redevance de morale. Convoquer tout le monde sous les murs et sur les bancs de Hamramba, a eu sans doute ses adhérents. Ils louent le geste dissimulant du président, colonel Azali. Celui de s’être invité comme témoin… d’un fait dans lequel aucune raison de s’impliquer.

Oui, le chef de l’Etat n’a rien à faire dans cette affaire. Il doit attendre celles qui lui concernent et qui ne sont pas mineures. Un paquet dédié à lui et ses proches collaborateurs du moment et d’autrefois. Plusieurs indices dévêtent ceux qui se tissent dans la coulisse du pouvoir, notamment à Befuni. Un faux problème procrée une fausse solution. Les auditions de l’Assemblée nationale vont converger à un seul point dont un grand nombre des comoriens est conscient des pratiques... Passons.

A ceux qui magnifient une commission parlementaire indépendante, pour les auditions… ont le plein droit de croire, mais sans pour autant prendre les comoriens pour des arides. Sinon tous les comoriens ne sont pas blancs. Surtout moment où ceux qui se brodent dans les castels notamment à Beit-Salam, deviennent des secrets de polichinelle. Oui, cette commission n’est qu’une attrape-rat dont le chef de l’Etat qui veut faire oublier plusieurs affaires, est un des artisans. Des affaires qui dégoulinent le long du sommet de l’Etat et dont nombreux ministres et ayant rang sont impliqués. Attention, un train peut en cacher un autre. Selon nos sources… la Commission d’Enquête à l’Assemblée Nationale, serait cautionnée par le chef de l’Etat et il lui serait le mécène… et qui financerait son fonctionnement et les éventuelles enquêtes. Une pratique pour but de l’orienter vers un sens bien déterminé.

« Et cela est vrai ? »

Enfin, ce rébus aurait enfanté la colère d’une douzaine de députés, allant jusqu’à demander la dissolution de cette commission, jugée avilissante. Ces douze députés jugeraient cette pratique d’une violation de l'indépendance de l'enquête et l'intrusion de cette institution qui est en elle-même un pouvoir ; l’Assemblée nationale. Il est difficile de ne pas soupçonner d’une manigance… la montée de cette commission d’enquête depuis lorsque le chef d’Etat, colonel Azali a été auditionné. Sans doute des nombreux comoriens ont bénéficié en magouille, de la tune de cette citoyenneté de la honte. Mais comment un chef d’Etat, édifié par les casseroles de nombreux de ses ministres et ayant rang et qui continue toujours à les garder et le protéger peut tromper un peuple de transparence… ?

En vérité ce parlement a le courage et la volonté de travailler, en assemblée digne de ce nom ? Comme le chef de l’Etat a crié que les tâches de cette commission ne va pas s’arrêter là, peut-elle se pencher aux autres dossiers lourds classés dans les placards… ? Exemple, le manque de transparence sur l’achat des groupes électrogènes, les attributions es marchés, la mallette de plusieurs milliards éclipsée à l’Aéroport de Nairobi piquée aux mains du VP en charge de l’économie, l’attribution du marché de plus 600 millions de fc pour la démolition de l’hôpital El-maarouf sans appel d’offre, la fuite des dons du riz japonnais, les RAU de l’Assemblée Nationale… il faudra une enquête profonde.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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