AUDITIONS PARLEMENTAIRES, LA SURPRISE EST LA DROITURE
06 nov. 2017
Par SAID YASSINE Said Ahmed
Comme on est nombreux à y croire, on est aussi nombreux à avoir compris. Les auditions sur la citoyenneté économique trainent plus longtemps que la durée prévue pour les assises nationales. Citoyenneté économique dont on sait presque tous sur les acteurs, les victimes et les factieux… Quelques acteurs de la politique comorienne, sont auditionnés par la Commission parlementaire, dont personne ne peut se tromper de la couleur. Et là, le climat fait que le doute occupe grand place. En réalité, la manière dont ces auditions se évoluent est suspecte et plus que accablante.
Le pouvoir en place et ses adulateurs ont pu, comme ont fait aux « Assises-AI » (Azali Idriss), rendre ces auditions possessives. Des auditions contre Sambi, au lieu qu’elles se dirigent vers le service des comoriens. Et pourtant, si c’était de bonne foi, ça serait une bonne initiative. Suivant les déclarations des uns et des autres, et l’acharnement de quelques corbeaux et accolés du club gouvernemental, notamment ceux de la CRC, on comprend que ces auditions n’ont rien d’objectif, ni but que de coincer l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi vers le recoin. Sambi n’a as été saint, comme il ne l’est pas. Mais les alibis pour des fins personnelles donc éliminer l’adversaire principal, doivent cesser dans ce pays agonisant.
« L’imprudence d'une autorité »
Outre, l’acte barbare, produite le soir du dimanche 05 Novembre 2017, à Moroni, dont l’incendie de la voiture du président de la commission parlementaire, doit laisser tout le monde avertis. Dans un pays en panne d’enquête et de justice, la population banalise les faits sérieux. Ce qui permet à qui accuser qui, ou penser à quoi sans crainte ni rien. Malheur. Lisant quelques lignes dans le mur facebook, de l’ancien ministre Houmed Msaidié, Ali de circonstance d’Azali, les choses stagnent graves qu’imaginé. Comment un responsable, un ancien ministre de l’intérieur, un ancien premier flic d’un pays… ose coller l’affaire de l’incendie à la commission d’enquête, avec un vecteur ? Houmed a dit :« Voilà la transparence : l’incendie du véhicule du président de la commission d’enquête parlementaire sur le programme de la citoyenneté économique ». Mais qui prend-on pour butor ? Le peuple qui fait ces autorités ce qu’elles sont ou leurs séduits ?
Sambi doit être entendu, et il faut qu’il soit auditionné pour que l’on sache les vrais reproches et vrais délits commis par « Ustath ». Mais ne faut-il pas prendre le peuple comorien pour idiot. Dans ce pays où l’opposition n’existe plus, décimée par la famine, les réseaux sociaux et quelques journalistes courageux volent avec leurs indépendances et en dehors de leurs organes de presse. Mais pourquoi lorsque Ahmed Abdallah Sambi a demandé à ce qu’il soit auditionné publiquement, cette demande suscite un dégout ? Oui, dans cette affaire, il n’est pas un engagé comme les autres. C’est une principale pièce. Mais où va s’arrêter la liste pour cette audition ? Début Octobre 2008, une mission parlementaire, s’était rendue au Koweit… dans le but de négocier sur le projet de loi portant naturalisation de plus de quatre mille familles bédouines. Une opération appelée citoyenneté économique.
« Et si l’on n’oublie personne ? »
Onze députés, issus du Club CRC, bien qu’ils soient badigeonnés du pouvoir de Sambi. Sans note, ni radiation comme celle du député Ali Mhadji… ces anciens parlementaires parmi lesquels, Andoudou et Assoumani Youssouf Mondoha, alias Ndjizi, devraient être entendus. Non, l’oublie ne doit pas avoir lieu dans cette affaire. Et ces auditions ne doivent pas être sélectives même si banalisées par la présence d’Azali, mécène de cette opération braquée. Sambi est responsable, mais ses complices et ses adjuvants sont en nombre important. Ces député dont le voyage a été payé par la société Comoro Gulf Holding, sont tous retournés aux Comores, après négociation, et chacun avec un ordinateur portable. Il faut donc répertorier les députés du pouvoir, Sambi, en particulier les onze qui ont été partis au Koweit. Il y a aussi ceux sous la présidence de Mhoumadi Sidi qui ont voté par force, en catimini la loi de la honte, alors que le président de l’Assemblée de l’époque Dhoifir Bounou, refusait. Hommage à Dhoifir Bounou.
En octobre 2008, lors de la négociation au Koweit, il était porté que parmi les conditions d’obtention de la naturalisation, comorienne, la sécurité des comoriens (cohésion sociale, religieuse et culturelle…). Ainsi, là, on avait parlé des investisseurs. Mais que fait la commission de parlementaire de cette tournure, moment où l’un des principaux acteurs de cette affaire Mr Basha Kiwan, ne peut être auditionné ? Et le Mirex, que fait la diplômatie, en matière de coopération pour que Bashar soit entendu ? Les associés, les ministres de finances, de l’économie, les gérants du Budget… devaient être entendus afin que l’on sache là où se reposent ces investissements. Abou Achirafi, le milliardaire de sang et de sueur, ne risque rien avec la complicité de la CRC, son asile de fortune.
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