LE PILOTE AZALI ET SES FROTTES-MANCHE DANS L’ŒUVRE DE NUIRE
21 févr. 2018SAID YASSINE Said Ahmed

Comme chaque période dans l’histoire politique des Comores, ces heures-ci, les iliens vivent un climat cauchemardesque. La lutte des places devient monnaie courante aux Comores et même certains y sont prêts à parcourir tout vulnérable et ridicule pour le pouvoir. Pas n’importe lequel. Le pouvoir pour les magots. Certains jeunes sont aussi empestés d’une manière dangereusement contagieuse. Depuis… jusque il y a deux ans, la politique comorienne était scindée en deux axes essentiels, en l’occurrence ; pouvoir et opposition. Deux factions qui ont laissé quelques indices d’une émergence de certaines classes, même si formées dans la « mafiocratie » d’autrefois. Période de Mwangaza-RDR sous Djohar.
Un pouvoir s’est en allé et un autre s’est installé, et vis versa. C’est ainsi que des TGV naissent. Mais en réalité, naïf qu’est le peuple, les mêmes têtes s’en vont et rentrent et bénéficient des vivats de leurs victimes. Seul le pessimisme qui occupe terrain. L’insouciance des politiques envers le peuple, est plus qu’inquiétant. Fruits du manque de conviction et d’orientation de nos politiques. En l’absence d’une opposition aux Comores, le chef de l’Etat Assoumani Azali, parfait son autoritarisme et détient dans ses mains la vie de tout un peuple et de quelques uns des politiques sans constance.
« L’œuvre des improbes »
Vivant les acrobaties gymnastiques du fameux Djae Ahamada, Sounhadji et autres… conditionnés de l’espoir du ventre plein, on espère moins. Avec ces sautillements assaisonnés par l’infatigable opposant du siècle, Me Larif, le pays traine et trainera toujours dans la boue. Ayant la conviction que les assises CRC-Azali et courtisans allaient accoucher d’un gouvernement d’union des courtisans, certains politiques ont exposé leurs vraies natures au su des comoriens. Donc la politique du ventre. Ce pouvoir de haut larcin, nouvelle version… dont orientation de la manne publique dans les poches a ses racines qui ne sont autres que ses artisans d’hier. Et les passations des marchés ? La revalorisation des hommes qui ont failli et dérobé n’est qu’une fortification des méfaits Azalés et francs-tireurs.
« Le pouvoir des heureux »
Des exemples bien précis. La passation des marchés en catimini, donc sans appels d’offre, comme celle de la démolition de l’hôpital El-maarouf à hauteur de 600 millions à l’entreprise Wadaani, l’achat des groupes électrogènes attribués à des amis, la commande des pièces détachées et des liquides lubrifiants de la Mamwe… Pour la lourdeur du compte de ce pouvoir, on peut évoquer l’évaporation d’une mallette vice-présidentielle de plus de 5 milliards de fc à l’aéroport de Nairobi… Le marchandage entre certains politiques et le chef de l’Etat pour étouffer les assises nationales dans lesquelles beaucoup seraient dits et examinés, constitue en effet un crime contre le peuple entier, car ca éternise celui-ci dans l’obscurantisme et les pouvoirs des pillages. Peut-on dire que le colonel Azali a pris conscience du déroulement et du sens des assises nationales du Sénégal, d’il y a dix ans, œuvrées par la société civile de ce pays et dirigées par Amadou Maktari Mbow ? Une machine qui a mis fin à la prolongation et renouvellement de mandat du président Abdoulaye Wade. Si des certificats ont été attribués à certains artisans du détournement des assises aux Comores, c’est une dette d’honneur. Ce système de contournement, installé par le régime Mwangaza-RDR sous la période de Djohar, est loin de connaitre une fin, car les exécrables font émerger les atroces en complicité. La jeunesse avariée.
« Le fiel des gueux »
L’amertume née de ce système ne peut que provoquer des actes de malveillance… moment où les responsables politiques entretiennent l’incivilité. Lorsque le chef de l’Etat prend des gens ayant des cadavres dans les placards, comme collaborateurs et compagnons de lutte contre le peuple, bien asphyxié par cette classe, l’instabilité doit impérativement être de mise. Et la liberté d’expression qui est rendue inexistante par le régime en place, seul possesseur du droit à la parole, à la réunion et à vivre libre. Sans doute conscient de leur rejet par le peuple, ce régime, utilise la force avec l’aide des autorités affamés qui n’espèrent que la place pour respirer…
Il est aussi normal que dans un pays où la seule richesse est la paix, parler des clous devient un sujet tabou et sensible. Mais comment s’en passer de parler de cette pièce qui ces derniers temps devient engin explosif… moment où le pouvoir en place n’emprisonne que les déshérités aux délits minimes et récompense les TGV (Très Grands Voleurs) de l’Etat, qui ont rendu les caisses de l’Etat en coquille vide ? Parmi ceux-ci sont conférés le titre d’experts… Le chef de l’Etat qui a la manie de gouverner dans l’instabilité n’a pas de cesses de semer la pagaille… pour que les îles partent en cafouillages. Destructions des habitats de fortune à Moroni, destruction des mosquées, de l’hôpital de l’Etat, fermeture des radios, répressions des rassemblent politiques, tortures des citoyens par les forces de l’ordre sous prétexte, ils ne disposaient pas de leurs pièces d’identité… tous ceux-là au vu et au su de toute la classe politique abonnés au silence.
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