APOLOGIE DE CRIME ET PROPOS CALOMNIEUX DE LA PART D’UN FAUX AMI
22 mars 2018Abdourahamane Cheikh Ali

La commémoration de l'anniversaire du massacre d'Ikoni le 18 mars suscite des débats passionnés sur Facebook. Les réactions vont de l'approbation tacite des crimes, à la condamnation en passant par la fausse compassion. Une ville assiégée par l'armée dès 5 h du matin, une population regroupée à la place centrale de la ville. Le mode opératoire qui a précédé les tueries le 18 mars 1978 à la Place Bichiyoni à Iconi trahit une préparation et une planification décidées dans les hautes sphères de la hiérarchie politique et militaire du régime d'Ali Soilihi. Le déroulé des événements et la déportation à Anjouan des dignitaires d'Ikoni qui ont survécu aux massacres indiquent que ces tueries n'ont pu être ordonnées par des personnes étrangères au système et ne peuvent être mises sur le compte d'une réaction spontanée de simples soldats indisciplinés.
Quelques mois auparavant, la population de Mkazi avait retenu en otage les membres du comité populaire. Le commando Moissi a négocié et obtenu leur libération sans verser la moindre goutte de sang. Il n' y eut aucune mesure de représailles. Tout simplement car il n'en avait pas reçu l'ordre. A Ikoni, les miliciens ont fait usage de leurs armes car telle était la volonté du régime à ce moment là. Tirer à bout portant contre des civils non armés et en tuer 11, constitue un crime. Le nier relève de l'apologie de crime. Le "révolutionnaire" qui se cache derrière l'anonymat pour indiquer en commentaire sur MBADAKOME que " Les terroristes preneurs d'otages du 18 mars à Ikoni sont des ikoniens, les commanditaires qui étaient à Paris sont des ikoniens et Bob Denard à fait sont grand mariage à ikoni, les ikoniens sont les seuls responsables de l'opération du 18 mars à Ikoni" ne se contente pas de faire de l'apologie de crime. Il tient également des propos calomnieux à l'encontre d'Ikoniens qu'il accuse d'être des commanditaires des massacres dont ont été victimes leurs proches.
Ce "grand révolutionnaire" se plait dans d'autres occasions à couvrir de louanges la ville d'Ikoni et à afficher sa proximité avec certains leaders politiques originaires de cette ville. Par ses propos nauséabonds, ce faux ami vient de faire tomber son masque. Pourquoi le mariage de Bob Denard avec une femme d'Ikoni ferait des Ikoniens des ennemis de la nation ? Une fille de Mitsamihouli a épousé un mercenaire en la personne du commandant Charles alors que cette ville n'a pas fait les frais de la barbarie des milices "révolutionnaires". Ces mariages sont des choix personnels et n'engagent aucunement les villes d'Ikoni et de Mitsamihouli. La ville de Ntsoudjini dont est originaire le père d'Ali Soilihi et qui n'avait subi aucun massacre s'est illustrée par les chansons d'Abdou Mhadji qui célébraient le renversement du Mongozi : "hadja kadjahomo hudja ola mlindwa hadja. Hadja haritowa mhono ntsingoni....hatriya furaha hunu masiwani" et puis "karipvode zeduwa zidja kabuli..." mais notre "révolutionnaire", notre "ami" regrette que la ville d'Ikoni n'ait décrété un DEUIL DE 40 JOURS pour pleurer la mort d'Ali Soilihi. Chapeau l'artiste !
COMORESplus