SAID YASSINE Said Ahmed
Pas plus tard que deux ans, un espoir a été perçu, mais perçu car il est passé plus vite qu’un éclair. C’était quand certains jeunes étaient vus comme porteurs de flambeau, et symboles du changement vers le bon sens. C’était aussi sur les réseaux sociaux que la vague a été très remuante. Le changement, c’est la jeunesse. C’est ce que certains… ont fait croire. Pourtant ce « pas plus longtemps », devient, « il était une fois ». Une période révolue. Et pourtant une occasion de sauver cette jeunesse sacrifiée, certains jeunes, ont bouché la voie avec un manque de constance.

Maintenant, apparait un fruit de la saison, qui se trouve à l’endroit idéal. C’est Dr Achmet Said Mohamed Adamou. Ce docteur en chimie, est placé en tête, du deuxième tour de des élections du président de l’Université des Comores. Sans doute, plusieurs produits s’y trouvent. Talents et expériences s’y raffinent. Là, après le premier tour de ces élections, tenues le lundi dernier, Dr Achmet confronte l’autre candidat, Dr Ahmed Ouled. Ce dernier bénéficie du soutien du gouvernement. Et ce sont le Vice-président de l’Assemblée nationale Dr Maoulana Charif et le SG du gouvernement Mr Idarousse Hamadi qui mènent sa campagne. Cela donc engendre les intimidations et les menaces au sein de cette Université, que nombreux professeurs subissent. Tandis que Dr Achmet, obtient le soutien de ses collègues enseignants, des trois îles, donc des différentes facultés de l’archipel. Passons.

« Une ingérence étonnante »

Mais pourquoi, l’ingérence du pouvoir, en tout cas du gouvernement dans l’administration de l’UDC, alors que celle-ci ne peut fonctionner en institution asphyxiée et dépendante ? Pourquoi le régime veut imposer son candidat à tout prix comme si l’on est à des législatives ou des cantonales ? Docteur Ahmed Ouled, peut voler de ses ailles au lieu d’être imposé par le pouvoir en place comme si c’était un poste politique… Mais car les hommes du pouvoir actuel et ses courtisans, notamment des jeunes bien instruits, ont la manie de la mainmise, rendre l’UDC libre et indépendante n’est absolument pas du gout de ce cercle. Même ce domaine, il faut le surveiller. Le pouvoir a donc, son candidat. Docteur Ouled dont le match en duel lui semble perdu. Passons.

De l’autre coté, Dr Achmet qui bénéficie du soutien de presque l’ensemble de ses collègues enseignants, reste toujours favori. Lui qui promet et lutte pour l’indépendance de l’Université, reste jusque maintenant, le candidat de l’espoir de l’Université des Comores. Avec lui, le dynamisme de l’UDC est prédit. Un jeune à la tête de cette institution, Achmet sera « shamba habari sha wa hanwa ». Que cette institution soit autonome donc se dissocie de l’Etat, est le souci de ce jeune docteur connu par son incorruptibilité et son sens de l’amitié. C’est un homme souple de mentalité rigoureux, et fidèle à son travail. Entre lui et les gens, les collègues ainsi que les étudiants, il a tissé une proximité. Mais cela ne l’empêche pas d’être rigoureux et disciplinaire quant à son métier d’enseignant. Poli, courtois et pensif, Achmet, est vu par un grand nombre de ses collègues comme l’ultime espoir pour une Université digne de ce nom. La preuve est que ce n’est pas la première fois qu’il est placé au deuxième tour des présidentielles à l’UDC. Passons.

« Une autre vision de l’UDC »

Et en matière de pourcentage, entre lui et son challenger, Dr Ouled, est énorme, même si les pressions continuent dans la maison UDC. Et surtout à l’île d’Anjouan où un grand nombre de professeurs sont intimidés. Que l’adhésion de la majorité des enseignant qui vont se rajouter des 47,68% des voix obtenues entre cinq candidats, ne fassent pas tourner court la victoire d’une jeunesse sacrifiée. En espérant que les professeurs fulminés par le régime et les soutiens de celui-ci ne vont pas céder aux pressions des hommes de Maoulana et Idarousse parmi certains qui peuplent l’UDC, le Lundi 14/05/2018, le bon choix c’est de choisir Achmet. Et que la présidence de cette instance par un jeune soit la clé pour toutes les portes et pour un changement vers le bon sens. 

COMORESplus

 

 

Retour à l'accueil