SAID YASSINE Said Ahmed

En vérité les êtres qui ont peur, sont en général, soit rusés, soit violents. La peur conduit aux échecs, comme la ruse ne fait pas non plus bonnes choses à celui qui la manie. Il y a  deux ans depuis que le club CRC est de retour aux affaires. Le pays n’a pas de cesse de se confronter à des évènements désagréables et des revirements fortuits. Parmi ceux-là, la destruction de l’hôpital El-maaruf, la vulgarisation des détournements des fonds publics, l’enrichissement des têtes individuelles, la dissolution de la commission de lutte contre la corruption, la mise à mort de la Cour Constitutionnelle, la décision au mépris du peuple, de la tenue d’un referendum le mois de juillet prochain… Des actes d’entêtement du chef de l’Etat. Même s’il semble ferme quant à ses décisions mal accueillies, le président Assoumani Azali, aperçoit le danger venant de tous bords. On dirait que depuis ce Mari 1er Mai 2018, il commençait à sentir le sérieux de ses impérities politiques et qu’il n’a aucun député à l’assemblée nationale, pourtant le reste doit connaitre l’approbation des représentants parlementaires. Passons.

« L’émoi dans le camp du pouvoir »

L’annonce de la ténue du referendum le mois de juillet prochain aux Comores, commence à faire des récriminations. L’encre vomit sur la planche. Les dires des uns et des autres grouillent aux quatre coins de l’archipel et partout où comorien se trouve. Un autre corps de se réveille. Les députés que nombreux qualifient des novices, haussent le ton. Ces élus appellent au rassemblement de l'opposition, ce jeudi 03 mai 2018. Et le peuple abusé par le pouvoir en place, est aussi convié. Indignation aux décisions obstinées du chef de l’Etat comorien… qui ne sont que des profanations à la stabilité des Comores… L’appel de ces députés, fait bouillonner la marmite et les murs de Beit-salam semblent  trembler. Oui un militaire ça ne rigole pas, mais quand il est en uniforme. Même si sans le dire mais Azali commence à se rendre compte que les institutions appartiennent au peuple et non au dirigeants. Passons.

« Les ordres d’Azali »

Oui la voix des élus de Hamramba fait un tonnerre au sein du pouvoir. C’est pour cela qu’un conseil de guerre aurait lieu cet après midi à Beit-Salam. Presque tous les officiers de l’AND (Armée Nationale de Développement), de la Gendarmerie, de la police… auraient été invités à la présidence des Comores. Même si le service de communication a de galet dans le gorge, mais tout devient secret de polichinelle. Les murs de la Cour trahissent. Car elle peut servir de pilier, la justice aussi aurait été au rendez-vous. Son boulot n’est jamais inaperçu. A Beit-salam, la voix tremblante mais sévère, du chef de l’Etat aurait surpris l’audience.  Azali aurait insisté sur la ténacité et la garde à monter par les corps susmentionnés. Conscient du danger qui laisse dessiner, à cause de ses pagailles commises, Azali voudrait donc avoir le contrôle de toutes ces unités pour maitriser la situation. Il faut donc qu’ils se mettent prêts à exécuter ses ordres à temps de besoin. Sans cela, son projet ne serait conjugué qu’au passé.Passons.

« Azali contre la conscience du peuple »

L’ancrage au pouvoir par le chef de l’Etat ne donne plus envie au peuple de mettre fin à tournante. Même ceux qui étaient animés par l’idée de la supprimer, se résignent. Le chef de l’Etat n’a pas de cesse de cultiver son impopularité. Cela aussi illustre que ce référendum qu’il vient d’annoncer, est un pari risqué pour lui et ses charmés. Moment où le peuple se réveille, les réseaux sociaux en sa disgrâce, son service de communication à la traine et fatigué comme jamais, Azali respire à peine. Et il prend un grand risque de passer de force. Sans doute, même s’elles ont été destinés des conseils du chef à Beit-salam cet après midi, les forces de l’ordre notamment l’armée… ne sont pas dupes. Avec les rendez-vous de ce troisième millénaire, c’est au peuple que ces forces vont veiller. Un militaire humilié par les pouvoirs, payé à coup de lance pierre, avec un salaire minable qui n’arrive même pas à suffire sa journée… ne cédera pas à des caprices. On commence à toucher le début de la fin.   

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