ABOU ACHIRAFI, LE PROTEGE DU POUVOIR EN PLACE ?
01 juil. 2018
SAID YASSINE Said Ahmed
L’histoire est vive et est aussi faible. Sous les murs des cités de l’archipel, aux quatre coins du monde ou de partout où vivent des comoriens, l’opération « citoyenneté économique », fait sa Une. Cette Une est charmée par le rapport parlementaire issu de l’audition de quelques uns des concernés. Mais quelques uns. C’est une histoire dite des passeports comoriens octroyés à des familles bédouines, en échange avec une somme d’argent importante initialement prévue pour accompagner les Comores dans le cadre de son développement. C’est donc sous le régime Ahmed Abdallah Sambi, président des Comores, de Mai 2006 à Mai 2011. Actuellement, ce dossier devient une bravade. Premier et le seul dossier ouvert par et durant le régime Azali hormis les petits dossiers des vols de sandwich. Dans ce dossier de la citoyenneté économique, des acteurs directs et indirects y ont été cités. Mais d’autres sont négligés. Ils pourraient être ne serait ce que des témoins.
Alors plusieurs personnalités du pays, systématiquement des deux régimes qui ont procédé à celui actuel, ont été entendues par une commission parlementaire. Il y a par exemple l’ancien chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi, l’acteur principal de la scène, ses deux anciens ministres de finances, Mohamed Ali Soilihi Mamadou et Ikililou Dhoinine, l’ancien député Ibrahim Mhoumadi Sidi… Mais ceux qui ne font pas partie de ces fourchettes, sont presque exonérés. Ils occupent des grandes fonctions de l’Etat et même certains deviennent des ambassadeurs des Comores à certains pays africains ou ailleurs. Les réservistes défenseurs de la CRC en en-tapinois. Passons.
« Une justice en panne »
Après des rebondissements à tambour battant sur cette affaire, la justice se réveille et plonge son nez dans ce dossier qui devrait être épineuse. Mais sa nature adepte lui reste apanage. Et le Mardi 26 Juin 2018, l’ancien député Ibrahim Mhoumadi Sidi, qui avait assuré l’intérim du président de l’assemblée nationale, Mr Said Dhoifir Bounou. Ce dernier rejetant de projet de loi, refusait de présider la séance. Avec un cœur de Baobab, Sidi, apposait sa signature pour valider ce projet de loi. Dans le cadre de cette affaire, Sidi se trouve actuellement, en mandat dépôt.
Mais une justice moins confortant se dessine à visage découvert… Abou Achirafi, Directeur de Sureté Nationale, sous Sambi et dont la signature est apposée sur les passeports. La liberté p
rovisoire accordée à l’homme du moment en Mars 2014, a est finie par être liberté définitive. Et pourtant cela ne signifie pas que l’affaire est close. Sinon l’instruction a été toujours en cours et l’enquête du juge d’instruction. Instruction qui capotée. C’était liberté sous caution d’un montant de huit millions de fc. Pour quelqu’un qui s’est enrichi dans cette affaire de passeport. La caution a été payée en deux tranches, quatre millions avant sa sortie et les quatre restants dans un mois. Après avoir bénéficié la veulerie du régime Ikililou Dhoinine contre l’Etat, Abou Achirafi est élu député de ce pouvoir qui était à l’agonie. Passons.
« Dans la cave CRC, Azali protège Abou Achirafi »
ON assiste le rège de "Mfaume DIA ho Ntsaweni". Depuis quatre ans, il jouit de sa liberté. Et par complicité du pouvoir en place, l’homme aux mille et un passeports, continue à cracher sur la justice comorienne. Rendu intouchable par le chef de l’Etat Assoumani Azali Mr Abou Achirafi, règle une dette d’honneur. Dépourvu de parlementaires, le parti CRC, a négocié avec Abou Achirafi pour une protection contre adhésion. Et voilà il s’est refugié dans l’attelage CRC, parti au pouvoir. Donc un député et demi à l’Assemblée pour la CRC, sachant que le Vice-président de l’Assemblée nationale député Mr Maoulana, et conseillé du président Azali, est mi CRC mi UPDC. Et précisément l’UPDC d’Abdou Hussein avec qui les manœuvres ne manquent.
Sur cette affaire des passeports, il y a des noms qui ne sont pas pour rien et pourtant jamais évoqués. En décembre 2013, sous Ikililou Dhoinine, le Ministre de l’intérieur Hamada Abdalllah a été mis en garde à vue. il aurait été mis en cause dans l'affaire de vente illégale de plus de 700 passeports comoriens dans les pays arabes. Et lui, il est tranquille dans son assiette.