Par Said Yassine Said Ahmed

Une des rares fois que la parole d’un homme honnête, s’éloigne du rationnel. « Ngamhulindo ». C’est avec cette nouvelle chanson que le patriote Salim Ali Amir, fait un factum au jeune de la communauté comorienne de l’étranger, notamment de France. Avec cette nouvelle chanson, l'artiste pointe du doigt, une série… Après l’œuvre de stigmatisation du comorien de l’étranger, notamment de France, par les autorités comoriennes, maintenant c’est le tour des artistes de poser un pamphlet saumâtre à ces exilés contraints. Certes, le frère Salim Ali Amir, est un homme de grande marque, un artiste de talent et du sens. Oui personne ne peut nier que le frère Salim Ali Amir, est une grande figure dans la communauté comorienne. Malgré cela, la reconnaissance, le respect, le droit et la raison d’autrui doivent primer.

« Exilés forcés »

Sans doute, il y a ceux qui ont applaudi ses dires mélodieux, et nous autres sommes étonnés et déçus du zapping ou de l’oubli de l’histoire de notre pays par cet enfant de « Msomo wanyumeni ». Combien des peuples du monde libérés de l’oppression, de l’injustice et de la dictature par ses expatriés, dont les exilés ? Comment peut-on nier la portée de ces comoriens loin du pays, dans leur pays d'origine, auquel ils sont attachés journellement, malgré la distance… qui les séparent de leur terre mère ? Et si l’artiste est un homme pragmatique. « Ngamhulindo », ce pointage de doigt à cette communauté exilée de force, n’est pas appréciable. Ce guide, sur le terrain depuis les années 1980, a manqué... Sinon, nous devons comprendre qu’il y a des moments où l’âme et le cerveau… ont besoin de se reposer. Après avoir tant produits, tant enseigné, cette fois-ci avec « Ngamhulindo »… l’inspiration de notre artiste est à l’état de repos.

« Et pourtant on nous a pas menti »

Comment comprend-on que l’un des animateurs de « Msomo wa nyumeni » fervent du Front démocratique, pourrait renier facilement un passé dont il était actif ? Nos claviers, nos post, nos critiques… envers les régimes nocifs de notre pays, que nous faisons à distance, sont une contribution d’une grande  importance. Hier, l’enfant de « Msomo wa nyumeni » avec ses tracts, dans les rues au crépuscule… entrait dans le crédit des luttes. Donc si nos écrits, nos publications… qui portent des mentions…, ne sont pas une contribution, alors peut-on dire qu’on est menti avec les tracts de Msomo wanyumeni ? « Ngamhulindo », même si c’était sans mélodie mais cette chanson est un produit expiré. Ils sont combien à nous dire, que pour lutter, pour bâtir, il faut que nou rentrions ?

« Nous exilés et lâches »

Si dans une famille où tout le monde est englouti dans la misère, n’en faut-il pas un, qui doit avoir la tête au dessus de l’eau, pour secourir les autres. Si ce n’est pas les millions et milliards détournés par certaines autorités du pays, les routes de nos localités, les constructions des maisons, les salles de classe, les écolages des enfants… seront réalisées. Et qui fait vivre les écoles privées moment où celles publiques sont inexistantes ? Dire « ngodjihadao, mzinga wediha ngorambio… hufungu yemizigo ». Ne se sont pas ces expatriés lâches, que l’artiste indexe, qui font tourner l’économie du pays et sans lesquels, aucun commerçant n’aura son activité ? Si le ciment s’achète, l’ONICOR liquide ses sacs du riz, la douane, respire… n'est-ce pas ces fuyards de bruit d'obus qui font tourner cette économie ? Mais en réalité, l’artiste les attends comment et pour faire quoi, moment où quels que soient la durée et le trajet, ils sont toujours présents au pays ? Donc ces traîtres, ces flottants… qui prendront l’avion une fois que l’abus retentit, sont d’une utilité inégale. De cette parole, je ne peux dire de mauvaise foi, non. seulement une dérision à une certaine catégorie qu’on veut à tout prix exclure. 

« La fuite a du nom »

Sinon, combien de fusils retentis aux Comores, après quoi le comorien de plume en occident a fuit par avion ? Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Oui en 1992 l’arsenal a résonné aux Comores, des échanges de tirs, et un des comoriens de France y devient victime. Et en 1995, c’est le demeurant du pays qui a fuit par l’avion, car se réfugier à l’ambassade de France. Un passé qui prouve le contraire de cette belle chanson. C’est le tort de notre artiste auquel nous sommes nombreux à devoir de l’estime, dans sa vision « Ngamhulindo ».

 

 

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