Nahyane Ahmed

Photo: Alwatwan

A quelques jours de l’assassinat du jeune innocent Ahmada Said alias Gazon survenu à Ikoni, le ministre de la région a eu du mal a garder un deuil lui étant moins important que la politique. Même devant des hommes et femmes qu’il a rassemblés hors terrain, le natif de la région n’a su même pas prononcé un mot de recueillement. Une mort tragique survenue le 09/12/2018. A la suite de cette tragédie qui a autant traumatisé une ville tout entière, le Ministre de finances du pouvoir en place, natif de la région de Bambao où la ville du défunt est chef lieu, Mr Chaihane, est bien gravé dans les consciences des ikonniens. Une indifférence ayant des allures de méchanceté quant à la disparition prévisible du jeune Hamada Said. L’humain manque de nature sienne. L’autorité manque de posture politique et sociale. Ce sentiment de dureté et d’insensibilité envers la ville d’Ikoni, où il avait sa suppléante à des législatives par calcul. Un sentiment qui a atteint ses limites. Originaire de Bambao, ce ministre de finances et du budget du pouvoir en place, prouve par ce détachement son manque de considération à la région de Bambao. En manque de complaisance, Chaihane n’a aucun moment exprimé une douleur suite à la perte tragique de l’enfant prodigue d’Ikoni fusillé le 9 /12/2018. Ne serait ce qu’une mince expression de condoléances aux familles du défunt Hamada Gazon, et de soutien à celles dont les enfants sont blessés. Oui des victimes de cette opération criminelle. Rien que le pouvoir qui l’intéresse, donc moindre compati, blesse le pouvoir et son sommet. Passons.

« Malgré le deuil, les sabots retentissent »

Moins de cinq jours après la disparition tragique Hamada Gazon enfant de Bambao et de l’archipel, tué à balles réelles, meurtre qui a endeuillé toute une ville, le ministre de Bambao n’a pas pu verser de larmes ni froisser le visage, car cela est delà de sa volonté et son sentiment. Quelle audace ! Ministre Chaihane, partait conquérir le Washili avec une mélodie politique. Donc y invité ces partisans à Koimbani, chef lieu de Washili à un meeting politique. Une campagne peut particulière dont le coup d’envoi ne figure même pas dans le plan d’action dans son parti ni dans son ordre du jour. Ce rassemblement n’était pas pour demander à établir une enquête à son propre berceau contre les tueurs de Gazon, qui ont ensuite blissé des nombreux enfants d’Ikoni. Ses désignés de la ville qui talonnent sous ses pieds à la courbette, s’obligeaient d’avorter leur deuil car eux aussi blessés par la disparition de Hamada Said Gazon. Et sous peine d’être sanctionnés ils ont arpenté le haut d’Itsundzu vers Shangani. Un honneur vendu. Passons. Rappelons un peu ce personnage. Le mystère Said Ali Chaihane qui par fausseté, a aplati nos ainés de la ville et de la région. Le président Azali saisit son intimité… en lui postulant comme candidat de la CRC. Des yeux ont accueilli une image arrogante. Mais comme l’ordre d’un militaire ne se discute, il est prêt à consommer cette vache enragée.

« Un politique par accident »

Au cours des élections législatives précédentes Chaihane a été assommé par la vague verte de Mohamed Soulé Issilam dès le premier tour à une longue distance. Urnes sans ratures. Son impopularité s’enfonce au pire dans les élections présidentielles. Ce douanier de formation a pu trouver son incapacité politique dans son Nvuni natal. Le docteur Inoussa et Ibouroi Mhoma, lui ont dévoilé son impuissance politique. Si aujourd’hui Chaihane est ministre des finances ce n’est ni par popularité ni par efficacité électorale. Seulement, le chef de l’Etat a décidé ainsi, comme pas mal d’autres de la cour. Plus de deux ans au titre de grand argentier des Comores, Said Ali Chaihane au profit de la région de Bambao, son système fonctionne au rouge. Par conséquent une grande partie de la région, est hostile à lui. Sur les dix sept localités de Bambao, son influence peine se retrouver. Son incompréhension fait défaut dans la mesure où notre balance électorale se joue sur deux localités seulement à savoir Ikoni sur onze bureaux et Mkazi sur neuf bureaux. Deux conglomérats dans lesquels, Chaihane ne figure pas sur le répertoire politique, ne serait-ce qu’en étincelle. Restant inerte quant aux événements douloureux d’Ikoni, illustre son manque de loyauté face à la région des vaillants.

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