Désormais un nouveau lauréat dans le liste des célèbres TGV de l’Etat. Sur le chemin du néant, avec Moimba, Com’Air assistance se dirige. Nommé à la tête de Com’Air assistance en février 2019, Mohamed Youssouf Moimba, succède à Mohamed Said ben Abdallah comme Directeur Général de cette société. Comme ses compères, Oumara Mgomdri et Comores télécom, Mohamed Chatur et hydrocarbure… et tant d’autres, M.Y. Moimba et son Com’Air a remporté le prix du meilleurs enfant docile de colonel Assoumani. Donc un lauréat du premier rang. Un grand plongé dans l’abime que cette société est en cours de réalisation.  Au pays de tout est possible, même l’échec se fête. Donc depuis février 2020, un an de sa nomination, le drame se pose en empilement. 131 millions de dette donc d’arriéré à la caisse de retraite. Ainsi des agents partis à la retraite sans avoir touché aucun sous. Et que sans que ceux qui sont morts aient touché quelque chose, pourtant ces dus se prélèvent toujours sur les salaires des agents. Dans quelle école sont-ils formés les Très Grands Voleurs de l’Etat ? TGV.

« Une chute spectaculaire »

Outre, un an du système archaïque d’enregistrement, qui alourdit le travail et causant la perdition de temps. Là, 15% de chiffre d’affaire de cette société de perte.  Le tableau de bord affiche 20 millions de fc de dette qui ne sont pas versés à Mondial des communications et des technologies de l’information dans les transports aériens. Grave encore. Les agents qui se trouvent au chômage technique ont cinq mois d’arriérés de salaire et deux moins d’arriérés pour ceux qui travaillent depuis septembre. Un dysfonctionnement total, donc Com’Air dans le coma. Autre fait angoissant : la mutuelle de santé des agents est à l’état stationnaire, alors que des prélèvements sur leurs salaires se font toujours. Malgré ces prélèvements qui ne filent pas dans le sens adapté, la direction ne participe pas… à aucune hauteur. Donc il y a un an, la caisse de retraite, la mutuelle de santé et la SITA, sont omis des participations de la société Com’Air assistance. Donc privés de leurs quote-parts. Que l’on sache très bien que la SITA, est l’outil, en tout cas le système qui fait qu’une carte d’embarquement soit attribuée au voyageur. Donc depuis cette date, les enregistrements se font manuellement. Et cela engendre une perte de 15% dans le chiffre d’affaire de Com’Air. Un désordre qui devrait conduire à la vérification des poches de Moimba et ses auxiliaires.

« Pillage à la CRC, un caïman libre dans son marigot »

Même si c’est désastreux, mais ce n’est pas étonnant. Ce membre de la CRC comme ses compères remplit sa tache comme prescrit. Rendre les societés d’Etat en faillite est la mission confiée et à ce régime et à ses composants. Sans doute, dans ce régime clanique et dont le critère de ses composants est le cœur dur contre tout ce qui existe, ce super DG se rassure plus puissant que son ministre Mr Djaé Ahamada Chanfi… Seule l’estampille CRC prime. Et même si Moimba incendie Com’Air, comme a fait Mohamed Djounaid Soilih au service des Impots, comme Djaza et Dafine à la CENI, comme Moindjié Saandi au trésor public, ce BOSS est indéboulonnable. C’est bien le genre d’homme que colonel Assoumani aime pour la solidité de son équipe. Aujourd’hui la dette de cette société s’élève à 360 millions de FC. Les tous ont comme nature factures impayées. Donc là, les arriérés des agents actifs et des retraités ne sont pas comptabilisés, car le chiffre est monstrueusement variant. Et le Fisc ? Cela aussi se relève de la liste Moimba BOSS. Et il est estimé 70 millions de fc d’impayés d’impôts, alors que toujours Com’Air est en activité. Mais comme ça n’a jamais été de la faute qu’à autrui, le mot magique est sorti. « Cela ne date pas d’aujourd’hui ». Sacré Moimba. Mais quel talent ?

« Un bon élève du régime assoumanien »

Ce DG qui n’a connu aucun retard de mettre sa machine de destruction en marche. Neuf mois de sa nomination, donc en novembre 2019, l’œuvre est mise en route. En tout cas qu’il pleuve qu’il neige que le soleil chauffe la terre, Moimba ne risque rien car cela convient à celui qui a signé son décret colonel Assoumani. Les deux mandats du colonel Assoumani sont marqués par des hauts et des bas. Parmi les problèmes majeurs qui caractérisent ces années de pouvoir, les détournements des deniers publics. Les caisses publiques sont en effet transformées coffre de ravitaillement préféré de nombreux fidèles du colonel et des membres de la junte CRC, en complicité de la cour. Qui pourrait expliquer comment une société qui emploie 257 agents se trouve à l’espace d’un an en double effectif, donc se trouve à 481 agents à l’heure actuelle. On appelle de cela recrutement monstrueux. Sinon, le Super Moimba, affirme que les recrutements qu’il a faits, sont nés d’une « pression politique qui lui est un dard et qu’il ne peut s’y opposer ». Mais cela ne l'a pas empêché de recevoir ses indemnités, lui et son équipe tandis que les agents n’en reçoivent aucune, alors qu’ils continuent à travailler assidument.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

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